I. L'introduction de la législation RSE

Il faut noter que la Chine a installé la Responsabilité Sociale et Environnementale depuis plusieurs années. La place que cette matière occupe est de plus en plus importante.
L'élan RSE en Chine ne vient pas tant des acteurs économiques mais plutôt de l'état. Il s'agit alors d'une législation RSE et non d'un courant.
L'Etat chinois a dû intervenir à la suite de nombreuses pressions de la part de la société civile occidentale.
Les dirigeants chinois aspirent à une croissance respectueuse des aspects sociaux, environnementaux et géographiques. Pour cela, ils visent une « société harmonieuse ».
Dans cette même voie, l'Etat chinois semble très sensible à la conformité légale et réglementaire des entreprises. Ainsi, depuis 2005, les dirigeants ont lancé une politique en ce qui concerne les sociétés de nationalité chinoise mais aussi les multinationales en vue qu'elles considèrent l'intérêt général soit, l'intérêt du Parti-Etat.

II. Les objectifs de cette législation RSE



A. La notion de compétitivité

Les sociétés étrangères imposaient des normes éthiques aux fournisseurs chinois, ce qui posait de nombreux problèmes. En effet, les sociétés chinoises répondaient rarement favorablement à celles-ci. Cela pouvait remettre en question la compétitivité chinoise. Les autorités pays ont souhaité pallier à cet obstacle et ont crée leur propre normes en s'établissant sur les standards internationaux. Cela leur confère une meilleure image, plus transparente, plus « responsable ». Elles gagnent alors en crédibilité à l'échelle internationale.

B. La notion d'efficacité

Pour les dirigeants chinois, une entreprise responsable socialement et environnementalement, est une entreprise performante à courte, moyenne et longue échéance. Dans ce sens, une étude a prouvé que la mauvaise efficacité organisationnelle justifie les recours généralisés aux heures supplémentaires et aux mesures disciplinaires.

C. Les enjeux de l'Etat chinois

Les dirigeants de Chine voulaient aussi intervenir sur des points sensibles. Par exemple, ils souhaitaient initier une pacification des relations sociales car les mouvements sociaux se multipliaient et gagnaient en ampleur. En effet, lesdits mouvements sont généralement issus du milieu ouvrier.
De même, l'environnement a dû être considéré car il commençait à représenter un véritable coût économique, sanitaire et social. C'est pour cela que de nouveaux textes viennent conditionner l'accès au crédit aux performances environnementales des entreprises.
En février 2007, Cheng SIWEI, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée Populaire, présageait de sanctions légales les entreprises chinoises ou d'autre nationalité « qui recherchent aveuglément le profit et négligent leurs responsabilités vis à vis de la société ». Les dirigeants chinois développent alors un panel d´outils contraignants pour inciter les entreprises à réellement considérer le développement durable.


III. Les critiques de l'application de la RSE en Chine


A. Le paradoxe dénoncé par les sociétés civiles

La société civile occidentale, ONG, associations restes sceptiques quand à l'avènement de la RSE en Chine. En effet, les forces « pro-ouvrières » et le mouvement international de défense des droits du travail s'allient entre eux. Dans ce même paradoxe, Pékin autorise Greenpeace à initier des campagnes anti-multinationales sur le territoire chinois.
De même, l'entreprise adopte un rôle d'acteur à part entière sur la scène sociale et politique. Cependant, ses priorités demeurent de soutenir l'Etat chinois et de compléter son travail.

B. Les conséquences de l'implantation de la RSE en Chine

Les investisseurs étrangers sont les premiers à subir les conséquences de cet engouement pour la RSE en Chine. Ils doivent désormais fournir des preuves sur le chemin que prennent leurs investissements. Ils doivent démontrer que ceux-ci contribuent au développement économique en évitant un maximum les conséquences nocives pour l'environnement, la santé, les conditions de travail, la concurrence, par exemple. A fortiori, ces entreprises doivent souvent contribuer au développement durable de la Chine comme en important du facteur incorporel en vue d'aider les entreprises locales.

C. L'absence de considération des parties prenantes

En France les parties prenantes occupent une place fondamentale en matière de RSE. En Chine, cela fait l'objet de nombreuses critiques puisque les parties prenantes sont totalement absentes des discours officiels. Ainsi, cela conduit à s'interroger sur la véritable transparence et vérification des données diffusées.