
Ecologie : Interview - "Acheter en vrac est un moyen simple pour consommer plus durablement"
Par Yao Jean-Jacques KOUADIO
Stagiaire Ingénieur QHSE
VINCI Oil & Gas
Posté le: 20/03/2025 23:41
La montée en puissance du vrac : une réponse aux défis environnementaux
Publié ce 11 Mars 2025 sur le site du ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la Forêt de la Mer et de la pêche, il est question du mois du vrac, initié par le Réseau vrac sous le patronage du ministère de la Transition écologique, il est crucial de plonger dans les enjeux environnementaux liés à ce mode de consommation qui, bien que prometteuse, est souvent entourée d’idées reçues. Anna Gailite, chargée de mission Prévention des déchets à la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), souligne que la vente en vrac, définie par le code de la consommation, représente une alternative viable et réglementée à l’emballage traditionnel. En prônant une consommation sans emballage, cette pratique offre une chance unique de réduire le gaspillage et de minimiser notre empreinte écologique.
Hygiène et sécurité : des garanties pour le consommateur
Un des principaux freins à l’adoption du vrac reste des préoccupations légitimes concernant l’hygiène et la sécurité des produits. Pourtant, la vente en vrac est soumise à des normes strictes qui garantissent des conditions de stockage et de manipulation équivalentes à celles des produits pré-emballés. Les magasins qui proposent des céréales ou d’autres produits en vrac doivent suivre des protocoles rigoureux, incluant le nettoyage régulier des bacs de stockage et la protection des produits contre les variations climatiques. Il est également important de noter que certains produits, comme les produits laitiers ou les préparations pour bébé, sont exclus de cette pratique afin de préserver la santé des consommateurs. Ces réglementations rassurent les acheteurs et renforcent la crédibilité du vrac comme une option sûre.
Vrac et économie : une perception erronée des prix
Le coût des produits en vrac est souvent perçu comme prohibitif, en particulier lorsqu’ils sont associés à des produits biologiques. Cependant, une étude de l’ADEME réalisée en 2021 démontre que consommer en vrac permet d’économiser tout en réduisant le gaspillage alimentaire. En effet, les résultats montrent que les produits bio en vrac sont généralement moins chers que leurs homologues pré-emballés, avec des différences de prix pouvant atteindre 22 %. Bien que l’offre de produits conventionnels en vrac soit encore limitée, l’évolution des réglementations, comme l’objectif de 20 % de produits sans emballages d’ici 2030, promet d’élargir cette offre et d’améliorer l’accessibilité financière pour tous les consommateurs.
Une offre en expansion : vers un vrac généralisé
L’essor des rayons vrac dans la grande distribution témoigne d’une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux. Avec environ 7 000 grandes et moyennes surfaces proposant déjà cette option, il est indéniable que le vrac s’ancre progressivement dans les habitudes de consommation. Néanmoins, il est important de reconnaître que l’offre demeure majoritairement concentrée dans les magasins bio. Le projet En avant vrac ! vise à harmoniser et à diversifier les moyens de distribution de produits en vrac, rendant cette pratique plus accessible dans les grandes surfaces alimentaires.
Information et transparence : le consommateur au cœur de la démarche
La vente en vrac respecte les mêmes exigences d’information que celle des produits emballés. Cependant, la communication des informations se fait différemment. Tandis que les emballages offrent une multitude d’informations, les produits en vrac se contentent de l’essentiel : identification, poids, prix, provenance et date de péremption. Les avancées technologiques, comme l’utilisation de QR codes, permettent d’accéder à des informations supplémentaires, augmentant ainsi la transparence et la confiance des consommateurs.
L’impact environnemental du vrac : une nécessité collective
Le passage au vrac représente non seulement une opportunité de réduire les déchets d’emballage, mais aussi une nécessité face aux défis environnementaux actuels. Selon l’étude de l’ADEME, le vrac permet de diminuer les emballages tout au long du cycle de vie du produit, avec des réductions pouvant atteindre 16 fois moins d’emballages. Cette diminution est particulièrement marquée dans le cas des produits lourds ou à emballages complexes. Pour que cette transition soit pleinement réussie, il est essentiel que tous les acteurs de la chaîne de distribution – producteurs, distributeurs et consommateurs – s’engagent à adopter des pratiques durables, en réemployant les contenants et en minimisant l’impact environnemental.
A retenir : un avenir prometteur pour le vrac
En définitive, le mois du vrac représente une occasion précieuse de redéfinir notre rapport à la consommation. En surmontant les idées reçues et en s’engageant dans une démarche collective, nous pourrons bâtir un avenir où la vente en vrac devient la norme et non l’exception. Pour cela, il est impératif de sensibiliser les consommateurs, d’élargir l’offre et de soutenir les initiatives qui favorisent une consommation responsable. Ensemble, nous avons le pouvoir de transformer notre manière de consommer et de préserver notre planète.