Le label Greenfin, créé en 2015 lors de la COP 21, est le premier label d'État dédié à la finance verte en France. Il vise à garantir la qualité environnementale des fonds d'investissement en orientant l'épargne vers des activités contribuant à la transition énergétique et écologique.
Le 20 janvier 2025, un arrêté a été publié, homologuant les modifications apportées au référentiel et au plan de contrôle du label Greenfin. Ces ajustements visent à aligner le label sur les critères européens, notamment la taxonomie verte de l'Union européenne, qui classe les activités économiques en fonction de leur impact environnemental.
Parmi les principales évolutions, le seuil d'exclusion lié au charbon a été abaissé de 5 % à 1 %, renforçant ainsi les exigences du label en matière d'investissements responsables. De plus, seuls les critères d'exclusion européens plus stricts que ceux de Greenfin s'appliquent désormais, assurant une cohérence avec les normes européennes.
Ces modifications, publiées au Journal officiel le 29 janvier 2025, témoignent de la volonté du label Greenfin de s'adapter aux évolutions réglementaires européennes et de renforcer son ambition environnementale. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a salué cette démarche de simplification, estimant qu'elle devrait encourager davantage d'épargnants à se tourner vers des investissements verts.

Le Label Greenfin : Une Évolution Vers Plus d’Exigence Environnementale

Le label Greenfin, anciennement appelé label Transition Énergétique et Écologique pour le Climat (TEEC), est une certification française créée en 2015 sous l’impulsion du ministère de la Transition écologique. Il vise à garantir la qualité environnementale des fonds d’investissement et à diriger l’épargne vers des actifs contribuant à la transition énergétique et écologique.
Le 20 janvier 2025, un arrêté ministériel a été publié pour modifier le référentiel et le plan de contrôle du label Greenfin. Ces mises à jour visent à renforcer la crédibilité du label, à le rendre plus lisible et à l’aligner sur les exigences européennes, notamment la taxonomie verte de l’UE

Les Principales Évolutions du Label Greenfin

1. Renforcement des Exclusions
L’un des changements majeurs concerne le durcissement des critères d’exclusion.
Le seuil d’exclusion des entreprises liées au charbon passe de 5 % à 1 % du chiffre d’affaires. Cela signifie que les fonds labellisés Greenfin ne pourront plus financer des entreprises dont plus de 1 % des revenus proviennent du charbon.
Les critères d’exclusion sont désormais alignés sur les normes européennes, ce qui garantit une meilleure cohérence avec les autres cadres réglementaires européens.

2. Meilleure Prise en Compte de la Taxonomie Européenne
Le label Greenfin intègre désormais certains critères de la taxonomie verte de l’UE. Cette taxonomie est un système de classification qui identifie quelles activités économiques sont considérées comme durables d’un point de vue environnemental.
Cela permet d’harmoniser les standards français et européens, facilitant ainsi les investissements transfrontaliers dans des actifs réellement durables.

3. Une Simplification du Référentiel
Le référentiel du label a été simplifié et clarifié pour le rendre plus accessible aux investisseurs et aux gestionnaires de fonds.
Cette simplification vise à faciliter l’adoption du label par un plus grand nombre d’acteurs financiers.
Elle permet aussi de renforcer la transparence pour les épargnants qui souhaitent orienter leur argent vers des projets véritablement verts.

Pourquoi Ces Changements ?

Le label Greenfin fait face à une concurrence croissante des labels européens et internationaux, notamment le label belge Towards Sustainability ou les critères environnementaux du SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) de l’UE.
En se calant sur les standards européens, Greenfin évite le risque d’être marginalisé par d’autres labels plus largement adoptés.
En renforçant ses critères, il améliore sa crédibilité face aux accusations de greenwashing, qui touchent de plus en plus le secteur de la finance verte.

Quel Impact Pour les Investisseurs ?

Pour les Gestionnaires d’Actifs
Les fonds souhaitant obtenir ou conserver le label devront :
Vérifier leur exposition au charbon pour ne pas dépasser le nouveau seuil de 1 %.
Aligner leurs investissements sur la taxonomie verte afin de répondre aux nouvelles exigences du label.
Cela pourrait inciter certains fonds à modifier leur portefeuille et à se désengager de certaines entreprises jugées insuffisamment vertes.
Pour les Épargnants et Investisseurs Particuliers
Une meilleure garantie que leur argent finance réellement la transition écologique.
Plus de transparence sur les critères du label, facilitant la compréhension et la comparaison avec d’autres labels.
Un accès à des produits financiers plus exigeants sur le plan environnemental, réduisant ainsi le risque de greenwashing.

Un Label Plus Ambitieux et Plus Aligné sur l’Europe
Avec cette mise à jour, le label Greenfin se dote d’un cadre plus strict et plus lisible, renforçant ainsi son rôle dans la transition écologique.
Il s’aligne mieux avec les exigences européennes, facilitant les investissements verts transfrontaliers.
Il réduit le risque de greenwashing grâce à un filtrage plus rigoureux des activités financées.
Ces évolutions pourraient encourager davantage d’investisseurs à privilégier les fonds labellisés Greenfin, contribuant ainsi à une finance plus responsable et à une transition énergétique plus efficace.

Sources:
www.legifrance.com
www.actu.environnement.com