La COP29, la 29eme conférence annuelle sur le climat organisée par les Nations unies, a eu lieu en novembre 2024. Lors de cette réunion, les pays riches ont promis 300 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique, à s’adapter à ses effets et à réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Mais ce montant reste très loin des 1 300 milliards de dollars par an jugés nécessaires.
Pour l’Afrique, l’enjeu était énorme. Les pays africains espéraient obtenir ces 1 300 milliards pour gérer et réparer les impacts du changement climatique comme les sécheresses et les inondations et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à la lutte globale contre le réchauffement.
Plusieurs décisions ont été prises concernant le financement climatique. Les pays riches se sont engagés à mobiliser 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, avec des fonds provenant des gouvernements, des banques privées et des institutions internationales. Une cible plus ambitieuse a également été fixée : atteindre 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, grâce à un effort collectif impliquant les États, les banques et les entreprises. Pour y parvenir, un plan nommé "Feuille de route de Bakou à Belém" a été lancé, incluant des subventions et des prêts sans intérêts pour soutenir les pays en développement. Par ailleurs, d’autres nations plus prospères du Sud, comme la Chine, Singapour et le Brésil, ont été invitées à participer financièrement à cet effort global. Cependant, les tensions géopolitiques influencent les priorités des gouvernements et la mise en œuvre des politiques climatiques, cela se traduit notamment par l’élection de Donald Trump car son administration a manifesté un scepticisme envers le changement climatique, retirant les États-Unis de l'Accord de Paris ce qui a influencé d’autres pays, en particulier dans le Nord global, pour remettre en question leurs propres politiques climatiques. D’un autre côté, La montée en puissance de leaders d’extrême droite a entraîné des politiques économiques et de sécurité moins axées sur le multilatéralisme et a contribué à une forme de populisme qui peut minimiser l’urgence de l’action climatique. Les conflits en cours au Moyen-Orient et en Ukraine ont également créé une instabilité politique qui a déplacé l’attention des gouvernements de la lutte contre le changement climatique. Ces crises nécessitent des ressources importantes pour des interventions militaires, humanitaires, et diplomatiques, détournant ainsi l’attention et les financements qui auraient autrement pu être utilisés pour des initiatives climatiques.
L’inflation élevée a exacerbé les problèmes d’accessibilité à l’énergie et à la nourriture. La hausse des coûts de l’énergie et des produits alimentaires pousse les gouvernements à prioriser des politiques de court terme pour stabiliser l’économie domestique et apaiser les préoccupations immédiates de la population.
La COP29 s'est tenue en Azerbaïdjan, un pays producteur de pétrole et de gaz. Son président soutient encore les énergies fossiles, ce qui va à l'encontre des objectifs climatiques, car il n’y a pas de plan clair pour passer aux énergies renouvelables.
Bien que des promesses aient été faites, les financements restent insuffisants et des obstacles politiques et économiques freinent les progrès pour lutter contre le changement climatique.