Les stratégies pour l’atténuation du réchauffement climatique, les projets menant à une transition énergétique ne font que multiplier de nos jours alors que les stratégies pour la reconquête de la biodiversité semblent délaissées.
Selon l’observatoire national de la biodiversité, la destruction et la fragmentation des écosystèmes constituent une menace pour la biodiversité car une transition énergétique ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité. Face à cette inquiétude, le comité français de l’UICN publie dans un recueil le retour d’expérience intitulé « améliorer la prise en compte de la biodiversité dans la planification et la conception des projets éoliens et photovoltaïque » dans son communiqué de presse du 06 novembre 2023.
De nos jours, nous assistons à la disparition des espèces animales et végétale du fait du réchauffement climatique. La biodiversité n’est pas souvent intégrée dans les stratégies du développement durable et pourtant on ne peut pas parler de développement durable en ignorant la biodiversité.



LE DECLIN DE LA BIODIVERSITE

Les populations de vertébrés (poissons, oiseaux, mammifère, amphibiens et reptiles) ont chuté de 68% entre 1970 et 2016. On peut alors se demander ce que cela serait à l’horizon 2100 ! il faut une prise de conscience collective.
On parle de plus en plus du réchauffement climatique en oubliant la disparition des espèces animales et végétales mais ces deux crises sont fortement liées. Le changement climatique constitue déjà la cause de la disparition de plusieurs espèces. Si nous ne parvenons pas à limiter la hausse des températures, le changement climatique constituera la cause principale de la perte de la biodiversité dans les prochaines décennies. Nous sommes donc confrontés à deux urgences : le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. Il faut que nous prenions conscience que ces deux crises constituent les deux faces d’une même pièce car le bien-être de la génération actuelle et future en dépend.
Les pressions que nous exerçons sur la nature sont également des menaces directes pour notre santé car comme l’affirme le WWF « pas d’hommes en bonne santé sur une planète malade ».
L’observatoire français de la biodiversité dans son bilan de 2021, pointe du doigt le déclin de la biodiversité et pour cause les pressions que les activités humaines font peser sur la nature pourtant la biodiversité est éminemment précieuse et notre survie en dépend comme celle de plusieurs espèces.
Parmi les activités humaines, on peut citer les pollutions physico-chimiques, sonore, lumineuse, marins… la pollution lumineuse, induite par les éclairages artificiels, perturbe le cycle biologique des espèces animales comme la chauve-souris par exemple alors que 85% du territoire métropolitain est exposé à de forts niveau lumineuse.



LES IMPACTS DES ENERGIES RENOUVELABLE SUR LA BIODIVERSITE

Energie solaire, énergies des mers, énergies éolienne … sont souvent considérées comme favorables à l’environnement alors qu’elles ont également des impacts négatifs sur la biodiversité. Il ne s’agit pas d’une remise en cause du développement des filières renouvelables mais de mettre en lumière leurs impacts négatifs potentiels sur la biodiversité.
Il a été rappelé par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) que le développement des énergies renouvelables et protection de la biodiversité n’allaient pas nécessairement de pair.

Energie éolienne : L’essor des champs d'éoliennes suscite des oppositions pour des questions esthétique, de bruit ou pour l'impact potentiel sur les animaux, oiseaux et chauves-souris sur terre, ou sur la faune marine pendant la phase de construction. Les champs d'éoliennes ont des "impacts sur la biodiversité que nous devons maîtriser", a reconnu Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne (FFE) qui regroupe la filière en France, lors d'un séminaire organisé par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) à Paris.

Energies solaire : les brûlures occasionnées aux oiseaux exposés aux flux solaires intenses pourraient occasionner la mort de milliers d’oiseaux.



Il revient alors de concilier transition énergétique et reconquête de la biodiversité car les deux vont de pair et nous ne devons pas privilégier l’une au détriment de l’autre !