La question de la libération de l'eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dans l'océan a suscité un débat et une préoccupation internationale considérables. Cet article explore les aspects juridiques de cette question, en mettant l'accent sur la réponse de la Chine et sa conformité aux normes et conventions internationales.

La Chine a été une critique vocale de la décision du Japon de libérer de l'eau traitée dans l'océan, évoquant des risques potentiels pour l'environnement et la sécurité. Cette préoccupation ne se limite pas à la Chine, car d'autres pays de la région, notamment la Corée du Sud et la Russie, ont également exprimé des réserves quant au plan. Il est essentiel de comprendre le cadre juridique dans lequel ces préoccupations sont soulevées.

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) joue un rôle central dans la réglementation de l'utilisation des océans du monde, y compris les questions liées à la libération de substances dans la mer. Selon la CNUDM, les États côtiers ont le droit de prendre des mesures pour prévenir, réduire et contrôler la pollution de l'environnement marin provenant de toute source, y compris des substances radioactives telles que le tritium.

Les objections de la Chine au plan du Japon sont multiples. Tout d'abord, la Chine se demande pourquoi le Japon a opté pour la libération de l'eau traitée dans l'océan au lieu de méthodes alternatives d'élimination, telles que le stockage à long terme ou l'évaporation. La réponse du Japon est que le stockage à long terme comporte des risques de fuites et que l'évaporation est moins contrôlable.

Deuxièmement, la Chine a exprimé des inquiétudes quant à la libération potentielle d'autres radionucléides avec le tritium, remettant en question l'adéquation des mesures de surveillance et de contrôle. Le Japon soutient que ses protocoles de surveillance et de sécurité sont conformes aux normes internationales.

Au milieu de ce débat, il convient de noter que certaines des critiques formulées à l'encontre du Japon sont également exprimées par ses détracteurs. Par exemple, la centrale nucléaire de Qinshan en Chine libère apparemment du tritium dans l'océan en quantités plusieurs fois supérieures à ce que le Japon prévoit de libérer de Fukushima. Bien que le Japon reconnaisse sa libération de tritium, il affirme que les pratiques de la Chine dépassent largement ses libérations prévues en termes de quantité et d'échelle.


La libération de l'eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est devenue un test décisif pour le consensus international en matière de sécurité nucléaire et de protection de l'environnement. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a mené des examens de sécurité, indiquant que l'approche du Japon est conforme aux normes internationales de sécurité pertinentes et n'entraîne que des impacts radiologiques négligeables.

La position de la Chine met en évidence les complexités entourant les normes et les obligations internationales en matière de sécurité nucléaire et de protection de l'environnement. Elle souligne la nécessité d'un dialogue ouvert, de la transparence et de la coopération entre les nations pour traiter efficacement de questions aussi sensibles.

La question de la libération de l'eau de Fukushima a suscité de vives réactions de la part de la Chine et d'autres pays, motivées par des préoccupations en matière de sécurité nucléaire et de protection de l'environnement. Au fur et à mesure que ce débat évolue, il est essentiel de prendre en compte le cadre juridique fourni par les conventions internationales telles que la CNUDM et les positions des différents pays. Bien que les tensions persistent, la résolution de cette question repose finalement sur la coopération internationale et le respect des normes juridiques établies.