Le gouvernement français a annoncé des investissements supplémentaires pour l’action climatique en 2024. Le budget consacré à l’écologie sera augmenté d’au moins 10 milliards d’euros dans le projet de loi de finances pour 20241. Cette décision fait suite à une promesse non tenue du président Emmanuel Macron en 20231. Les investissements supplémentaires seront répartis dans plusieurs domaines, notamment la rénovation énergétique des bâtiments, les énergies renouvelables et la transition écologique des zones non interconnectées d’Outre-mer1. La rénovation énergétique des bâtiments recevra près de 2,2 milliards d’euros supplémentaires, tandis que le développement du biométhane et de l’hydrogène décarboné bénéficiera de 1,8 milliard d’euros supplémentaires1. Le plan d’investissement France 2030 sera également renforcé par ces investissements.
Les ressources naturelles et l’agriculture recevront 2,3 milliards d’euros supplémentaires, dont 500 millions d’euros seront alloués à la préservation des forêts et au reboisement1. Le secteur de la mobilité bénéficiera de 1,6 milliard d’euros, dont 1,4 milliard d’euros sera consacré aux infrastructures1. Enfin, l’industrie recevra 1,8 milliard d’euros, tandis que les collectivités territoriales bénéficieront de 800 millions d’euros pour faciliter leur transition écologique1.

Ces investissements supplémentaires sont en accord avec les recommandations du rapport Pisani-Ferry — Mahfouz qui souligne l’importance de mobiliser environ 33 milliards d’euros d’argent public chaque année dès 2030 pour l’action climatique.
L’action climatique coûtera 66 milliards d’euros par an en France, selon un rapport gouvernemental.
À EURACTIV France, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a déclaré que « ce rapport fera date dans l’économie du changement climatique. Comme le rapport Meadows« qui, en 1972, avait théorisé pour la première fois les limites à la croissance économique du fait du changement climatique.

Selon les auteurs du rapport présenté lundi, le coût de l’action climatique s’élèvera à plus de 66 milliards d’euros en France d’ici à 2030, dont 48 milliards d’euros rien pour la rénovation des bâtiments, qu’ils soient professionnels, résidentiels ou publics.