Dans un discours de juillet 2009, le Roi du Maroc a laissé paraître la future adoption d’un texte en matière environnementale dans lequel ce dernier énonçait l’importance de la protection de l’environnement dans son Royaume. En effet, le Souverain marocain expliquait : « Nous réaffirmons qu’il est nécessaire de poursuivre la politique de mise à niveau graduelle et globale, tant au niveau économique qu’au plan de la sensibilisation, et ce, avec le concours des partenaires régionaux et internationaux. ».

Le 22 avril 2010, une Charte Nationale de l’environnement et du développement durable était adoptée.

Ce texte prouvait une réelle volonté de la part de ce pays d‘agir et même de s’investir en matière environnementale en s’impliquant particulièrement dans la prévention et la protection de l’environnement qui doivent « comporter des aspects normatifs, préventifs, curatifs et dissuasifs ». La charte consacre le développement durable comme « valeur fondamentale de la société marocaine ». Il convient également d’un véritable tournant dans le droit de l’environnement du Maroc.
Le discours du Roi en 2009 et l’adoption de la charte incarnent le commencement d’une démarche environnementale notoire au Maroc.
Dans cette continuité, la nouvelle constitution du 1° juillet 2011 inclut des articles en rapport avec la dimension responsabilité sociale et environnementale et le développement durable. Ainsi l’article 19 au sein du titre 3 dispose : « L'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ». L’article 31 consacre le droit à « l’accès à l’eau et à un environnement sain » ainsi que le droit « au développement durable ».

Le 26 et 27 mars derniers, un mémorandum a été signé à Séoul entre le M. Fouad Douiri, Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement du Royaume du Maroc et M. Myung-Pil Shim Yoo, Ministre, Directeur de l’Office National de la Restauration des Rivières de la République de Corée. Il vient renforcer un précédent mémorandum signé en juin 2011 entre ces deux mêmes pays. L’objectif de ce texte est que le Maroc profite du savoir-faire coréen en matière de gestion des ressources en eau et du développement de la restauration des rivières dans son Royaume.

Le 3 avril 2012, un pas vers l’opérationnalisation en matière d’énergie renouvelable a été franchi. En effet, le Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement marocain, M. Fouad Douiri a présenté deux projets d’énergies renouvelables : le projet marocain d’énergie éolienne et le projet marocain intégré d’énergie solaire. Ils résultent d’une table ronde organisée par la Chambre de Commerce britannique au Maroc portant sur le thème « Stratégie énergétique et politique gouvernementale : quelle actualisation ». Le constat est qu’à ce jour, la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée totale équivaut 32%. Les deux programmes permettraient d’augmenter ce taux à 42% d’ici 2020.
Chacun des projets devrait mobiliser 2 000 MW. Pour celui portant sur l’éolienne, il faut noter que l’ensemble des unités prévues sont déjà réalisée, engagée ou en cours de lancement. En revanche, pour le second, des institutions financières et des développeurs internationaux sont intéressés pour y participer.

Le ministre avance cette démarche tendant à la maitrise de l’utilisation des technologies comme une valorisation des ressources énergétiques renouvelables et comme un moyen pour le Maroc d’être à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique.
Selon lui, il s’agit ici, d’un projet à long terme pour avoir des répercussions sur toutes les sphères de la société : les entreprises, les citoyens…
L’ambassadeur du Royaume-Uni, Timothy Morris, présent au Maroc pour la table ronde annonce de réelles opportunités pour les « acteurs britanniques désirant investir dans le domaine de l’énergie ». De ce fait, il estime que son pays est près à apporter un certain savoir-faire et une expertise sur les chantiers.

Le Maroc mise également sur la communication auprès des entreprises pour palier à la demande énergétique croissante et à l’ouverture du marché.

Le Maroc est donc un pays émergent ayant une véritable volonté d’œuvrer en matière environnementale. Ces dernières années, de réelles avancées législatives et constitutionnelles ont vu le jour. Désormais, il s’agit de mettre en place les actions.