Sous le joug de la précarité énergétique


La rénovation énergétique est un outil permettant de réduire les consommations d’énergie des bâtiments et faire baisser les factures d’énergie des propriétaires. Elle est encouragée par l’Etat car elle permet également de lutter contre la précarité énergétique.
La précarité énergétique, quant à elle, peut se définir comme la difficulté, voire l’incapacité à pouvoir chauffer correctement son logement, et ceci à un coût acceptable. Sous cette définition relativement simple, se cachent des réalités très différentes, liées à des causes multiples.
L’homme est toujours sous le poids de la précarité énergétique. Les conséquences de la précarité énergétique sont multiples :
- Conséquences financières
Les difficultés de paiement des factures entraînent :
• L’utilisation d’autres budgets dédiés à des besoins tout aussi importants comme le logement, l’alimentation, l’éducation, etc…
• L’instauration de mécanismes de restriction, voire de privation entraînant d’autres conséquences
• Le recours aux aides, avec son caractère humiliant et autres travers des mécanismes d’assistance
• L’endettement avec l’appel à l’emprunt ou l’étalement des dettes
- Conséquences techniques
Les restrictions de chauffage ont des conséquences sur le logement :
• un logement mal chauffé sera humide (le froid intervenant essentiellement sur l’environnement en diminuant la capacité de l’air à contenir de l’humidité)
• un logement mal aéré sera humide et malsain
• un logement humide :
o se détériorera
o permettra le développement de moisissures
o deviendra propice à l’insalubrité.
- Conséquences sanitaires et sociales
Un logement dégradé ou inconfortable entraîne des conséquences sociales :
• sentiment d’injustice
• vie sociale difficile
• activités statiques difficiles (ex : les devoirs)
• difficultés à assurer un niveau d’hygiène convenable
• dégradation des relations avec le bailleur / avec les fournisseurs d’énergie

- Conséquences sur la santé au sens large
Une ambiance froide engendre un certain nombre de phénomènes :
• de la fatigue : pour maintenir sa température interne, le corps doit compenser ses déperditions
• le froid favorise des réactions vasomotrices, éternuement, goutte au nez, pouvant déclencher la transmission de pathogènes
• des liens de causalité ont été démontrés pour un certain nombre de pathologies chroniques (bronchites chroniques, arthrose, anxiété et dépression, maux de têtes) et aigües (rhumes et angines, grippe ou gastroentérites), mais aussi des symptômes tels que sifflements respiratoires, crises d’asthme, rhumes des foins, rhinorrhées (nez qui coule) ou irritations oculaires
- Conséquences pour la sécurité des ménages
L’utilisation de poêles à pétrole ou de poêle à gaz peut être à l’origine :
• d’incendies
• d’intoxications au monoxyde de carbone
- Conséquences environnementales
La précarité énergétique, et plus globalement tous les logements dont la performance énergétique est faible, engendrent :
• un fort gaspillage d’énergie
• des émissions de CO2