Vents favorables pour Séché Environnement. Avec ses métiers porteurs et sa dynamique interne, le groupe familial spécialisé dans la gestion des déchets et les services de dépollution et « d’urgences environnementales », est déjà en bonne voie pour atteindre les objectifs de son plan d’entre- prise à horizon 2025, annoncés en mars – soit un chiffre d’affaires « proche du milliard d’euros » et une marge opérationnelle comprise entre 24 et 25 % (excédent brut d’exploitation rapporté au chiffre d’affaires). « On est en avance par rapport à notre plan de marche » reconnaît le directeur administratif et financier, Baptiste Janiaud.
Séché Environnement, qui a publié lundi, après Bourse, ses résultats au 30 juin, a d’ailleurs revu à la hausse ses prévisions pour 2022, compte tenu d’une première moitié de l’année particulièrement réussie et de bonnes perspectives pour la seconde. La direction de la société, contrôlée par la famille Séché, table désormais sur une croissance organique comprise entre 5 et 10 %, au lieu de 5 % initialement, et sur une marge opérationnelle de 23 à 24 % au lieu de 23,1 % a minima. Au premier semestre, celle-ci a atteint 23,3 % avec un excédent brut avoisinant 100 millions d’euros, en hausse de 23,2 %, pour un chiffre d’affaires de 429,2 millions, en augmentation de 21 %, la croissance organique étant de 14,2 %. Quant au résultat net part du groupe, il a bondi de quasiment 87 %, à 25,2 millions d’euros. La croissance de Séché a été soutenue en France comme à l’étranger, où l’entreprise connaît « un vif rattrapage » après deux années de crise sanitaire. S’y ajoute des missions d’urgence de dépollution comme au Pérou, confronté à une marée noire au début de l’année.
En parallèle, l’entreprise a procédé à des acquisitions. La reprise, en juin, d’All’Chem, une PME de Montluçon spécialisée dans la fabrication de produits de chimie fine, est clef pour le directeur général Maxime Séché. « La complémentarité est forte en France avec les activités de Speichim, en Espagne avec celles de Valls Quimica », souligne le dirigeant, qui doit finaliser également à la fin de l’année l’acquisition d’un portefeuille d’activités de Veolia dans le domaine du traitement des eaux industrielles en France.