
Une réduction des pesticides en Europe
Par Benjamin GUERET
Posté le: 24/01/2012 17:09
Les pesticides, substances répandues sur des cultures pour lutter contre des organismes dits « nuisibles », s’attaquant aux insectes, champignons et autres mauvaises herbes, se trouvent désormais dans l’espace économique européen de plus en plus contrôlés.
En effet, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a démontré, le 8 novembre dernier dans son troisième rapport annuel, que plus de 97% des produits analysés dans les vingt-sept Etats de l’Union Européenne plus l’Islande et la Norvège, étaient conformes aux limites maximales de résidus autorisées dans les aliments. Ce rapport, qui a pour objectif d’analyser l’exposition des européens aux pesticides à travers leurs aliments, s’avère sommes toutes, plutôt positif.
Dans un souci d’une plus grande protection des consommateurs prés de 68.000 aliments ont été soumis à analyse en 2010 contre seulement 300 en 2009. Cette étude poussée a ainsi permis de détecter 338 pesticides dans les légumes, 319 dans les fruits. Surtout, presque aucun pesticide n’a été détecté dans les viandes européennes puisque 99,7% des produits d’origine animal ne contenaient aucun pesticide.
Dans le même temps, l’Union européenne a elle aussi lancé son enquête sur plus de dix mille produits, dont tout de même soixante dix-sept d’entre eux présentaient un risque potentiel pour les consommateurs. Rassurons-nous tout de même, l’EFSA a démontré que les limites maximales de pesticides étaient bien plus dépassées dans les aliments provenant des pays extérieurs à l’espace économique européen, avec 6,9% des aliments testés contre 1,5% dans les pays de l’espace économique européen.
A l’heure où 28 ONG de tout bord s’unissent pour en faveur de l’agriculture biologique, il est à noter que les produits bios sont sept fois moins soumis aux pesticides que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. De plus là ou seulement 2% des aliments bios analysés ont montré des traces de pesticides, 37,4% des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive en contenaient, sans pour autant que les limites maximales de résidus soient dépassées.
Voilà qui pourra peut-être encourager la France à poursuivre sa volonté d’atteindre un chiffre de 20% de produits bio d’ici à 2020.