Si le secteur maritime n'est responsable à lui seul que de 3% des émissions de CO2 mondiales, il est toutefois à noter que 90% du commerce international est effectué par voie
maritime.

En ce sens, l'Organisation Maritime Internationale (OMI) estime que le transport maritime est susceptible de connaître une très forte croissance dans les prochaines décennies.

Or, si les acteurs du secteur n'opèrent aucun changement, cette hausse de l'activité pourrait augmenter les émissions de CO2 jusqu'a 130%. Afin de réduire leur impact environnemental, les armateurs disposent de plusieurs leviers : solutions opérationnelles, nouvelles technologies de propulsion vélique des navires ou encore, à plus long terme, le remplacement du fuel lourd par des carburants alternatifs.

Aujourd'hui, la principale règlementation internationale appelé "OMI 2020" a pour objectif premier de diminuer les émissions d'oxydes de soufre. Depuis le 1er janvier 2020, leurs émissions sont limitées à 0,5% contre 3,5% auparavant.

Ce règlement a d'ailleurs incité les armateurs à utiliser un carburant à faible teneur en soufre ou du gaz naturel liquéfié et a fait augmenter le nombre d'installations de scrubbers (absorbeur-neutralisateur).

Pour 2023, une nouvelle règlementation rentrera en vigueur et imposera aux navires déjà en circulation, en plus des navires neufs, d'améliorer leur efficacité énergétique, avec des indices de plus en plus exigeants au fil du temps.

En parallèle, l'adoption d'une taxe carbone pourrait par exemple financer la R&D nécessaire au développement de carburants durables et aux infrastructures associées.