Les processus de dérèglements climatiques étant déjà engagés il est nécessaire d’adopter des actions d’atténuation et engager des actions d’adaptation. Cette adaptation au changement climatique se fait à travers des stratégies, initiatives et mesures visant à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets (présents et attendus) du réchauffement climatique. Selon le dictionnaire Larousse le mot adaptation évoque une aptitude à s'ajuster, et donc une vision dynamique voire évolutive du fonctionnement des sociétés.
Dans ce cadre, les préfets des départements peuvent actuellement demander aux exploitants de services ou réseaux essentiels à la population (eau potable, assainissement, électricité, gaz, réseaux de télécommunication) d’identifier leurs vulnérabilités face aux événements naturels de grande ampleur (comme les inondations) dans le but que leur gestion en période de crise soit anticipée, qu’un service minimal répondant aux besoins essentiels de la population soit assuré pendant la durée de la crise et qu’un retour rapide à un fonctionnement normal soit favorisé. Cette mesure vise à lutter contre le dérèglement climatique et renforcer la résilience face à ses effets.
Partant, le Décret n° 2022-1077 du 28 juillet 2022 relatif à la résilience des réseaux aux risques naturels précise les territoires et aléas naturels qui peuvent y survenir, les scénarios qui doivent être étudiés par les exploitants des services et réseaux ainsi que les modalités selon lesquelles le préfet formule sa demande et les exploitants y satisfont.
Il rend également applicable les mesures et sanctions administratives prévues par le code de l'environnement en cas de méconnaissance, par les exploitants de services et réseaux concernés, des demandes qui leur sont faites par le préfet dans le cadre de ce nouveau dispositif.