Historiquement, les grands ensembles d’habitations représentaient une chance de progrès social pour les nouveaux habitants qui décident de s’y installer, cette motivation à donner une croissance démographique importante. Cette croissance démographique va générer quelques décennies plus tard, plusieurs problèmes d’exclusion et du mal vivre, surtout pour les travailleurs modestes, précaires, qui sont souvent d’origine étrangère. Ces couches sociales modestes vont remplacer les couches moyennes et supérieurs, qui vont quitter les grands ensembles d’habitation, ce qui va générer une disparition de la mixité sociale dans ces quartiers. De ce fait, et pour revaloriser les quartiers qui accueillent des couches sociales précaires, et réduire les inégalités entre les territoires, la France va mettre en place une politique une valeur centrale qui est la mixité sociale. Cette politique de la ville a été initiée dès le début des années 70, pour résoudre les difficultés connues dans les grands ensembles d’habitations sociales, et elle s’est traduite par plusieurs textes de loi et cadres d’intervention sur plusieurs volets, et on peut citer ; la loi d’orientation de lutte contre les exclusions (29 juillet 1998) et la loi solidarité, renouvellement urbain et qui met la notion de mixité sociale au cœur de l’action sur la ville, jusqu’à la loi de 2014 dite loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine et qui définit la politique de la ville comme « une politique de cohésion urbaine et de solidarité, nationale et locale, envers les quartiers défavorisés et leurs habitants ». On peut constater donc que la politique de la ville ne concerne pas seulement les responsables politiques nationaux, mais aussi les acteurs locaux, qui disposent tous de plusieurs moyens d’intervention spécifiques, et d’une mobilité de l’ensemble des politiques de droit commun et des services publics pour intervenir sur plusieurs volets ;(éducation, logement, cadre de vie, emploi et insertion professionnelle, sécurité…), tous ces éléments représentent une transversalité de la politique sociale de la ville.