Dans les faits, le 18 mars 2022 avait été annoncé par la marque de pizzas surgelés Buitoni, le rappel immédiat de l’ensemble de gamme Fraich’up. En cause ? la recrudescence des cas de contaminations liés à des E.Coli pour lesquels les autorités publiques en investiguaient l’origine.
Dans le communiqué de l’époque, le directeur général de la communication de Nestlé France avait précisé qu’il n’existait pas de lien avéré puisque la bactérie disparait avec la chaleur. En conséquence, une pizza passée au four ne présenterait plus de danger. Cependant, les autorités sanitaires avaient annoncé le 12 mars 2022 des cas graves dont les décès de deux enfants en France et une augmentation des cas. A ce moment, les consommateurs pouvaient prendre une photo de l’emballage avec les références et être remboursés par la marque.

Juridiquement, la question du fondement de responsabilité qui se poserait ne fait pas de doute car dans ce cas, il est question de la responsabilité des produits défectueux. En effet, il y avait une mise en circulation de produits alimentaires.
L’interrogation d’une telle situation se situerait davantage sur l’établissement de la responsabilité et de ses éventuelles exonérations. Pour imputer la responsabilité, il faut un fait générateur, un dommage et un lien de causalité. En l’occurrence, le dommage ne se discuterait pas en raison des cas graves recensés et des décès.

En ce qui concerne le lien de causalité, il a très vite été établi à la fin du mois de mars pour les enfants décédés suites à l’exposition à la bactérie. En effet, les autorités sanitaires ont confirmé le lien entre la consommation les pizzas de gamme Fraich’up et la contamination à la bactérie E.Coli. En effet, l’enquête sanitaire et le témoignage d’un salarié, avaient révélé la présence de rongeurs et des anomalies graves d’hygiènes sur les lignes de productions dans l’usine Buitoni à Caudry.
En conséquence, le 28 mars 2022, 75 cas étaient en cours d’investigation et la bactérie était localisée dans 12 régions françaises. Dans ces termes, la responsabilité des produits défectueux s’appliquerait bel et bien.
Quelques temps plus tard, une fillette de sept ans résidant à Vienne avait été hospitalisée en mi-mars dernier. Les analyses avaient démontré la contamination à la bactérie E.Coli. Cette contamination intervenant après consommation d’une pizza « Four à Pierre » de Buitoni. Dans ce cas, même si le lien de causalité des pizzas fabriquées dans l’usine de Caudry avait été établies. Il resterait à prouver le lien de causalité pour les auteurs gammes de produits Buitoni.