Le 5 septembre 2022, dans le port de Marseille, L’armateur La Méridionale annonce une première mondiale, Un filtre novateur qui réduit considérablement la pollution du transport maritime. Ce dernier, désormais installé sur les quatre moteurs du Piana, élimine 99% des oxydes de soufre (SO2) mais aussi 99,9% des particules fines et ultrafines, parmi les principaux polluants atmosphériques causés par les navires.

Cette innovation permet notament de mettre en avant l’Organisation maritime International qui depuis 2018 a mis en place une stratégie de décarbonation et réglemente ainsi de plus en plus les émissions des bateaux. Cette dernière, vue de la décarbonisation, définit trois niveaux d'ambition, avec deux objectifs principaux intermédiaires :
- atteindre une réduction de 40 % de l'intensité moyenne en carbone d'ici 2030.
- une réduction de 70% d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 2008.
- les émissions totales de GES du secteur doivent être réduites de 50 % d'ici à 2050.

Cette stratégie s'appuie sur des ambitions à court, moyen et long terme. Un gain rapide à court terme consiste à commencer à réduire l'intensité de carbone du secteur du transport maritime. Cela a été mis en œuvre en introduisant l'indice de conception de l'efficacité énergétique pour les nouveaux navires et la réduction de la vitesse des navires comme mesure préliminaire facile. La mise en œuvre réussie des deux autres niveaux d'ambition dépendra de l'innovation technologique opportune et de la disponibilité mondiale de carburants alternatifs et/ou de sources d'énergie. Mais la technologie seule ne suffira pas ; il faut aussi des réglementations internationales qui créeront des incitations à choisir des carburants plus propres. L'accent doit être mis sur le développement de carburants sans carbone pour atteindre les objectifs de 2050. Il est essentiel de trouver des partenaires de coopération dans d'autres industries qui dépendront également des carburants à zéro carbone.

Depuis 2020, la teneur en soufre des carburants marins est limitée à 0,5 %, contre 3,5 % auparavant, selon une réglementation de l’Organisation maritime internationale (OMI). Et à partir de 2025, elle sera même limitée à 0,1 % en Méditerranée.