Le 5 avril dernier, l'ambassadeur chargé des pôles et des affaires maritimes, Monsieur Olivier Poivre d'Arvor a présenté au ministre des affaires étrangères, la première stratégie polaire française marquant ainsi un véritable engagement très ambitieux pour les années à venir.

En effet, l'ambassadeur a expliqué que "Depuis longtemps, il existe un décrochage français envers les pôles". Cette stratégie soutien le besoin de moyens qui doivent être renforcés pour la science dans le but précis que la France puisse restée pionnière dans le domaine de la recherche, que ce soit dans et sur les mondes polaires. Cette stratégie s'inscrit dans le domaine de la protection de l'environnement, l'Arctique et l'Antarctique étant au coeur des changements climatiques globaux, avec la fonte des glaciers, des banquises, mais aussi la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité.

Cette stratégie énonce un accroissement du budget du ministère de l'enseignement supérieur afin de porter le nombre de chercheurs en charge des deux pôles de 320 à 500 d'ici 2030, mais aussi un triplement des moyens financiers accordés à la recherche et à la logistique en Arctique. Un nouveau délégué interministériel de l'Arctique et de l'Antarctique, sous l'autorité du Premier ministre dans le cadre de la transformation du Comité interministériel de la mer (Cimer) en Comité interministériel de la mer et des pôles (Cimer-Pôles), est chargé de superviser les actions et le suivi de l'ensemble de cette nouvelle stratégie. Celle-ci propose la création d'une Fondation française pour les pôles devant participer aux financements. Il est prévu la construction d'une station arctique internationale dérivante ayant pour objet la recherche écologique, l'installation de sonde Polar Pod devant étudier les échanges de gaz à effet de serre entre l'atmosphère et l'océan austral dès 2024.

La stratégie polaire propose d'installer une base scientifique au Groenland, de rénover celles déjà en place en antarctique et si les moyens financiers à disposition sont à hauteur, construire un navire océanographique à capacité glace.

Cette stratégie comporte un volet international , faisant écho à la stratégie arctique européenne datant d'octobre 2021, quant au souhait "de garder les limites claires à l'abri des conflits militaires. Ainsi, le gouvernement français entend confirmer son soutien à la création et ou au renouvellement d'aires marines protégées dans les pôles.

A leur tour, les Etats-Unis ont annoncé fin août leur désir de créer un poste d'ambassadeur itinérant pour la région de l'Arctique, considérant cette région comme étant "d'une importance stratégique cruciale pour les Etats-Unis et une priorité", notamment pour "combattre le changement climatique.