Les riverains de certains aérodromes peuvent bénéficier d’une aide financière pour insonoriser leur logement contre les bruits liés au trafic aérien. L’attribution de cette aide financière est confiée aux exploitants de ces aérodromes et financée par la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA), taxe instituée par l’article 19 de la loi de finances rectificative pour 2003 (n°2003-1312 du 30/12/2003) et codifiée à l’article 1609 quatervicies A du Code Générale des Impôts.

Pour être éligible à cette aide, le logement doit être situé dans l'une des trois zones du Plan de Gêne Sonore de l’aérodrome concerné, à sa date de publication. Ces zones sont établies sur la base du trafic estimé, des procédures de circulation aérienne applicables et des infrastructures en service. La zone I correspond à la zone où le niveau de bruit est le plus élevé et donc la gène la plus forte. La zone II est une zone dite de gène forte et la zone III, de gène modérée.

Selon les dispositions de l’article R. 571-87 du code de l’environnement, l’aide financière allouée aux logements correspond à 80% du montant des prestations exécutées, à savoir, le montant des études acoustiques préalables et celui des travaux de renforcement de l'isolation acoustique. Cette aide est portée à 100% pour les personnes percevant l’allocation solidarité ou certaines autres aides sociales telle que l’aide aux familles

Un arrêté en date du 23 février 2011 relatif au plafond du montant des prestations à prendre en considération en application du II de l’article R.571-87 du code de l’environnement, publié au JORF le 8 mars 2011 est venu fixé le plafond du montant de ces prestations pour les demandes d’aide à l’insonorisation à compter du 9 mars 2011. Ce montant est ainsi fixé à 2000 euros par pièce principale destinée au séjour ou au sommeil pour les logements collectifs situés en zone I du plan de gêne sonore (1850€ pour en zone II et 1525€ en zone III). Concernant les logements individuels, le plafond en zone 1 est fixé à 3500€ par pièce principale destinée au séjour ou au sommeil (3200€ en zone II et 2900€ en zone III). L’article 2 de l’arrêté susvisé, précise que les montants relatifs aux zones I et II pourront être triplés pour tout bâtiment d’habitation à loyer modéré construit avant 1960 et qui entre « dans un périmètre faisant l’objet d’une convention signée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine ».
Aujourd'hui les bénéficiaires de l'aide à l'insonorisation n'ont même plus à en avancer les frais puisque le Décret n°2010-543 en date du 25 mai 2010 à mis en place un mécanisme d'avance de l'aide.