Pour éviter l'embrasement de la forêt, menacée par le réchauffement climatique, un rapport du Sénat a dévoilé mercredi 3 août quelque 70 propositions.

Ces dernières mettent l'accent sur un relèvement des objectifs de débroussaillage, sur la prévention et sur un net renfort de moyens matériels et humains.

Si la stratégie française de surveillance et d'intervention rapide a "fait ses preuves", en divisant par cinq les surfaces annuelles brûlées entre 2015 et 2020 par rapport aux années 1980, "la France doit toutefois se préparer à une évolution défavorable du risque, structurellement causée par le réchauffement climatique et l'augmentation de la biomasse forestière", note le rapport.

Fruit du travail de six élus, le rapport préconise, entre autres, de revenir sur les 500 suppressions de postes prévues d'ici à 2025 à l'Office national des forêts (ONF) et, au contraire, d'étendre le périmètre d'intervention de cette institution en souffrance, qui gère les 11 millions d'hectares de forêts publiques françaises.

Rappelant la grande efficacité du débroussaillage pour prévenir les feux, réduire leur intensité et préserver les habitations, les sénateurs constatent que cette obligation légale, pour environ 3 millions de propriétaires privés, est trop peu appliquée : "souvent moins de 30%".

Enfin, les élus déplorent aussi l'insuffisance des moyens aériens et réclament une augmentation des fonds annuels alloués aux services départementaux d'incendie et de secours.