Dans le cadre de développement des énergies renouvelables et dans la quête d’indépendance énergétique, Gennevilliers (ville des Hauts-de-Seine) a été retenue pour l’implantation d’un projet d’énergie issue de la méthanisation avec un objectif de traitement à hauteur de 50 000 tonnes de déchets alimentaires par an.
La méthanisation consiste en la fermentation des matières organiques. Plus précisément, il s’agit de la transformation de déchets alimentaires par des micro-organismes. Ce processus de fermentation prend place dans un lieu clos placé sous vide : c'est-à-dire sans oxygène; ce qui limite la prolifération de bactéries. De ce processus, ressortent deux produits :
Le biogaz qui deviendra du biométhane, après épuration, et pourra être injecté dans le réseau public de distribution de gaz naturel afin de remplacer le gaz de source fossile.
Le digestat : un fertilisant agricole riche en nutriments et matière organique.
Ce projet de valorisation des déchets alimentaires et de production d’énergie renouvelable, prévu pour 2024, est porté par deux acteurs publics : Syctom (l’agence métropolitaine des déchets ménagers) et Sigeif (service public du gaz, de l’électricité et des énergies locales Île-de-France) et s’inscrit dans un partenariat avec les acteurs locaux.
Partageant des ambitions communes, ces deux acteurs publics doivent mettre en place l’installation au Port de Gennevilliers d’ici 2024. Le choix est fait de mettre en place un fonctionnement reposant sur le principe de l’économie circulaire par le biais de la participation des ménages pour le tri des déchets mais aussi de l’utilisation des produits issus de la méthanisation dans les sphères agricoles et énergétiques.
Profitant d’une localisation idéale en raison des voies fluviales mais aussi des voies routières à proximité, la future installation dispose d’un fort potentiel et permettra de limiter les distances de transport notamment avec les zones de collecte des déchets alimentaires.