Notre façon de nous nourrir affecte notre planète.

Le quart des émissions de gaz à effet de serre en France provient de notre alimentation.

C’est autant que le transport ou le logement !

De la production des aliments jusqu’à leur consommation, notre modèle alimentaire contribue aussi au réchauffement de la planète. Consommations d’énergie, pollutions, gaspillages… Même si les pratiques évoluent, les impacts sont là, à toutes les étapes.

En tête arrive la production des aliments.

En France, l’agriculture occupe 54% du territoire et génère 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Les modes de production ont parfois de lourdes conséquences sur l’environnement : utilisation d’engrais et pesticides, dégradation des sols et des réserves en eau, forte consommation d’énergie...

La transformation des aliments consomme également beaucoup d’eau.

Le transport essentiellement routier des denrées, pollue l’air et émet des gaz à effet de serre, sans compter l’impact des importations par avion.

Aussi, pour le stockage des produits, notamment dans les grandes surfaces alimentaires, la réfrigération représente à elle seule 40 % des consommations d’énergie.

Enfin au bout de la chaine, il y aussi les consommateurs.

Ces derniers en faisant leurs courses, en conservant les aliments au frais, en les cuisinant, ils consomment encore de l'énergie.

Sans oublier les déchets d’emballages alimentaires qu’il faut collecter, traiter, recycler ou incinérer.

Nos choix alimentaires alourdissent le bilan.

Nous mangeons plus « riche » qu’il y a 50 ans.

Plus diversifiée, notre alimentation contient aussi plus de graisses, de sucres et de protéines animales.

On en connaît les conséquences sur la santé (obésité, diabète…) mais moins sur l’environnement.

Chaque kilo de viande produit émet ainsi 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre qu’un kilo de céréales, la raison étant qu’élever des animaux nécessite de produire en plus les aliments pour les nourrir.

Aussi, nous consommons de plus en plus de produits transformés.

Nous cuisinons moins, au profit de produits plus faciles à consommer, en conserves, réfrigérés ou congelés.

Entre 1995 et 2008, la consommation de fruits transformés a doublé, au détriment des fruits frais. Et c’est sans compter les plats surgelés, la restauration rapide…

Or plus un produit est transformé, conditionné, réfrigéré, plus il consomme de l’énergie ainsi que des matières premières pour son emballage.

Désormais, nous achetons de tout en toutes saisons, aujourd’hui nous retrouvons sans difficulté les mêmes fruits et légumes sur les étals, quelle que soit la saison.

Le problème étant que pour cela, il est nécessaire de cultiver des produits sous serres chauffées – c’est 10 à 20 fois plus de gaz à effet de serre qu’une culture en plein champ - ou encore les faire transporter de loin, parfois en avion notamment.

Les consommateurs, en choisissant certains produits plutôt que d'autres, en adaptant leurs achats et leur consommation à leurs besoins, en limitant le gaspillage alimentaire, peuvent réduire les impacts de leur alimentation sur l’environnement.

Leurs choix influent donc sur tous les acteurs de la chaîne alimentaire et peuvent ainsi faire évoluer l'offre vers plus de produits écoresponsables.