Réunis à Nairobi lors de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (UNEA), 175 nations se sont accordées le 2 mars 2022 sur une résolution historique qui a pour objectif de « mettre fin à la pollution plastique » notamment à travers l'élaboration d'un accord international « juridiquement contraignant » d'ici 2024.

La résolution a permis la mise en place d'un comité intergouvernemental de négociation (CIN), qui débutera ses travaux en 2022 avec une date butoir fin 2024. De très nombreux sujets vont être débattus afin de parvenir à cet accord ambitieux qui portera sur l'ensemble du cycle de vie du plastique (production, utilisation, recyclage et élimination). Il s'appliquera à l'ensemble des plastiques produits, qu'ils soient fabriqués à partir de sources fossiles ou non. Il prendra également en compte toutes formes de pollution terrestre ou marine.

L’ONU rappelle que la pollution plastique a des conséquences environnementales graves sur la biodiversité mais également sur la santé humaine (troubles potentiels de la fertilité, hormonaux, métaboliques et neurologiques).

L'ONU rappelle également que la production de plastique n'a cessé de croître : 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites en 2019 alors que ce niveau s'élevait à 2 millions de tonnes en 1950 selon l'OCDE. Leur fin de vie est par ailleurs très problématique. Moins de 10% des déchets plastiques sont aujourd'hui recyclés tandis que 22% finissent dans des décharges sauvages à ciel ouvert où les déchets sont brûlés ou rejetés dans l'environnement.