Dans le secteur du textile et de la maroquinerie, la méthode de l’analyse du cycle de vie peut se révéler particulièrement efficace car un vêtement a un impact significatif sur l'épuisement des ressources naturelles.

Si l'on examine de plus près la pollution de l'eau, on constate que la plupart des émissions sont dues à l'utilisation de pesticides et de substances chimiques lors de la production des matériaux naturels finis, comme les cuirs, ou certains matériaux textiles. L'indicateur le plus largement utilisé est l'écotoxicité aquatique. Les effluents utilisés par les usines de finition sont en effet toxiques pour la faune et la portabilité de l'eau pour les populations voisines.

La production textile induit également une pollution atmosphérique, puisque des composés organiques volatils (COV) sont émis dans l'atmosphère lors de l'utilisation de colorants. Les COV les plus connus sont le butane, l'éthanol, l'acétone et le benzène, que l'on retrouve le plus souvent sous forme de solvants organiques. Ces COV sont non seulement toxiques pour l'homme, mais ils ont également un impact très néfaste sur l'environnement. Les réactions chimiques qu'ils produisent provoquent également un effet de serre en captant les rayons infrarouges réfléchis par la surface de la terre.

Enfin, la pollution des sols n’est pas écartée, car l'impact de la production de textile provoque l'érosion, la déforestation et le risque de contamination si les produits dangereux utilisés sont rejetés dans le milieu naturel ou dans une installation qui n'est pas conçue pour accepter ces substances. L'analyse du cycle de vie est d'autant plus intéressante qu'elle prend en compte les conséquences environnementales des produits tout au long de leur cycle de vie et même après leur vente.

De nombreux organismes tels que l’ADEME ou l’ISO prônent l’utilisation de l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) pour évaluer de manière plus uniformes les impacts de la production des entreprises. Cependant cette méthode reste très scientifique et peu accessible aux entreprises, si bien que son potentiel n’est pas encore exploité à son maximum.