Pour lutter contre la pollution que représentent les mégots de cigarettes, les fabricants sont désormais dans l'obligation de financer leur ramassage des mégots de cigarettes jetés par les consommateurs.

Plus de 23 milliards de mégots sont jetés au sol chaque année en France. Rien qu'à Paris par exemple, on en ramasse 350 tonnes par an. Ces filtres contiennent plusieurs agents toxiques : nicotine, ammoniaque, mercure, plomb, et il faut plus d'une décennie pour qu'ils disparaissent d'eux-mêmes. Désormais, les entreprises du secteur du tabac vont verser une contribution financière, collectée par un éco-organisme : Alcome, officiellement agréé par le ministère de la Transition écologique et solidaire mardi 10 août.

Selon le principe du "pollueur-payeur" de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire de février 2020 seront tenus d'une contribution financière pour faire face à la pollution que représente les mégots de cigarettes jetés dans la rue. Les sommes seront ensuite reversées aux collectivités, pour financer des campagnes de collecte, de sensibilisation, d'affichage, des opérations de nettoyage ainsi que des opérations de distribution de cendriers de poche sur les plages ou dans les rues.

Le but ici est de réduire la présence des mégots sur la voie publique de 20 à 30 % d'ici 3 ans. Cela représentera pour les entreprises fabricantes de cigarettes un apport financier de taille, étant donné l'état actuel de la propreté des rues en France. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, 80 millions d'euros seront nécessaires pour ramasser les mégots de cigarettes afin de débarrasser efficace nos rues des mégots de cigarettes.

Une décision symbolique en faveur de notre environnement et notamment de nos forêts et de nos océans.