Le 29 juillet dernier, un collectif d’associations de Corse « Collectif Tavignanu Vivu, Umani et Terres de liens Corsica », a lancé la déclaration des droits du fleuve Tavignanu. Cette déclaration fait suite à l’autorisation d’exploitation d’un projet industriel portant atteinte au fleuve Tavignanu.

En avril 2021, le Conseil d’Etat a validé l’autorisation d’exploiter de l’entreprise Oriente Environnement, prévoyant de construire un centre de traitement et d’enfouissement de déchets ménagers et assimilés, de déchets amiantes et de terres amiantifères. Ce projet est contesté par les associations qui ont lancé une pétition pour soutenir leur déclaration.
Les associations rappellent que le fleuve Tavignanu « ne dispose d’aucun statut particulier de protection, hormis la partie classée Site Natura 2000 qui ne couvre environ qu’un tiers du bassin versant du fleuve ».

Les pétitionnaires soulignent que cette déclaration est « une première qui marque le début d’une révolution juridique et culturelle en France, où les initiatives locales pour les droits de la nature se multiplient depuis 2019 avec le lancement de Parlement de Loire, suivi en 2020 par l’Appel de Rhône, une initiative franco-suisse ».

Il est prévu par les associations de porter cette déclaration à l’échelle européenne et de sensibiliser les décideurs européens.