Deux mois se sont écoulés depuis la détection d’une nappe d’hydrocarbures lourds de 35 km au large des côtes corses et pour l’instant la navire responsable de ce rejet sauvage n’a toujours pas été identifié.

Dans ce cas, remonter la piste jusqu’au coupable n’est pas chose aisée. Cette pollution a été découverte de façon fortuite, lors d’un exercice effectué par l’armée de l’air de la base aérienne de Solenzara et confirmée par un second avion. Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie maritime compétente pour les affaires de pollution maritime sur le littoral méditerranéen français. L’ONG Surfrider Foundation a porté plainte contre X, dans l’espoir de retrouver le navire responsable.

Dès lors, des prélèvements ont été réalisés en mer pour caractériser le rejet. Une estimation du cheminement de la nappe d’hydrocarbures depuis le jour de sa découverte a été réalisé mais sans pour autant retrouver le navire fautif.

L’enquête se poursuit pour cibler les auteurs avec une analyse de la cartographie, du passif des navires mais également l’inspection de certains. Une opération qui devrait se prolonger dans les mois venir, selon le Parquet.

« Plus le temps passe, plus les chances s’amenuisent de retrouver le responsable » regrette Cristina Barreau, juriste chargée des missions déchets marins pour l’ONG. L’ONG aimerait que d’autres aides technologiques soient utilisées, telles que le service de détection par satellite des nappes d’hydrocarbures et des navires, CleanSeaNet mis en oeuvre par l’Union Européenne ou le Système d’authentification automatique qui permet d’identifier les navires sur une zone à un instant T ou encore les estimations du trajet de la pollution par rétro drive.