L’ISA a été lancée en 2010, à l’initiative du Building Research Establichment (BRE), organisme qui gère la certification BREEAM et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), deux organismes ayant pour mission d’améliorer la qualité du cadre bâti. L’ISA créée un système de mesure commun pour l’immobilier à l’échelle internationale et est fondée sur le référentiel BREEAM.

C’est un organisme indépendant sans but lucratif, composé d'un réseau mondial d'organisation de l'immobilier (promoteurs, propriétaires, occupants, investisseurs). Cette association vise à atteindre la collecte de données relatives à 10 000 bâtiments soit environ 150 millions de mètres carrés, situés dans une trentaine de pays.

Dès 2010, les membres fondateurs ont élaboré des indicateurs de performance « Key Performance Indicator » en utilisant des normes internationales. Une étape a été atteinte en janvier 2011 avec la publication de ces indicateurs de performance (KPI) qui seront utilisés pour mesurer la durabilité des bâtiments, afin d'établir des repères de performance. Des questions telles que la consommation d'énergie et d’eau, l’intensité énergétique, les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets sont traitées par neuf KPI. Ces critères serviront de base pour les rapports d'analyse et de reporting pour des sociétés immobilières ou gestionnaires de fonds.

Chaque membre ISA a accès à un système en ligne sur lequel ils inscrivent leurs données (consommation d'énergie, d'eau et déchets), créant la plus grande base de données immobilières.
Les membres individuels peuvent utiliser leurs comptes privés en ligne pour mesurer la performance de leurs actifs et les comparer par rapport aux valeurs de référence. Ils peuvent le faire actif par actif, comparer plusieurs actifs, pays par pays, ou pour leurs portefeuilles entiers.
Les KPI sont utilisés cette année dans le rapport GRI via deux types d'informations. Le premier est l'ensemble des repères provenant des résultats de la performance des actifs. Les données ont été annoncées lors de « Expo Real 2011 » (salon international de l'immobilier commercial et d'investissement qui s'est tenu à Munich). Chaque membre reçoit son propre rapport comparant les performances de son portefeuille aux indicateurs et par rapport aux autres portefeuilles. Leur rapport comprendra un graphique à barres montrant les émissions de carbone moyenne de leurs bureaux et ceux de tous les autres membres.

Cette certification permet un lien entre le propriétaire, le ou les locataires et le gestionnaire du bâtiment. Via la plateforme internet, les propriétaires et les occupants peuvent échanger des données en utilisant le numéro de référence unique pour chaque actif. Les bailleurs et les locataires peuvent travailler ensemble pour améliorer la performance globale durable des actifs. Elle permet une transparence sur les décisions stratégiques liées aux bâtiments.

Cette nouvelle coopération va fournir aux régulateurs et aux professionnels du secteur immobilier un service d'une extraordinaire qualité. Cette initiative, ouverte à l'ensemble des méthodes d'évaluation de la qualité environnementale et de la RSE, et disposant d'une gouvernance internationale devrait être reconnue au niveau mondial

Cette certification n’en est qu’à ses prémices : pour le moment, elle collecte les retours d’informations sur les différents indicateurs. Mais elle peut réellement devenir une alternative au double ou triple certification (HQE, LEED, BREEAM) qui se mettent place pour les immeubles tertiaires.