A partir de 2021 l’autorité de la concurrence mettra l’accent sur le marché du numérique avec la mise en place de nouveaux capteurs sur l’économie française —en temps réel. Ils auront pour objectif de comprendre le marché et d’anticiper plus vite les bouleversements autour de différent acteurs, outils…

L’autorité de la concurrence se dotera d’un service spécialisé comprenant quatre personnes, pour ses débuts et avec la volonté de l’agrandir à brève échéance. Pour accélérer l’autorité aura besoin d’outils de détection sur les algorithmes et le Big Data. Ces derniers sont essentiels pour examiner les mécanismes de fixation des prix sur internet.

Le service actuel se montre déjà proactif avec des sanctions records contre Apple (1,2 milliard concernant son système de distribution de produits électronique). Google n’est pas en reste, avec trois décisions le concernant. Il y a également des affaires encours notamment dans le domaine de l’e-publicité, dont l’une d’elle devrait arriver avant la fin de l’année.

Avec les décisions concernant Google et Apple, si l’autorité de la concurrence avait la volonté d’envoyé un message fort aux autres acteurs elle avait également la volonté d’aller plus en profondeur sur le marché numérique. Cette volonté se renforce d’autant plus que la crise du Covid-19 renforce l’urgence de la proposition de mieux contrôler les acquisitions en dessous des seuils de notifications actuels. Actuellement lorsqu’un acteur achète une entreprise naissante ou dont la valeur ne reflète pas le chiffre d’affaires l’opération échappe à tout contrôle alors qu’elle peut renforcement la position d’un acquéreur sur son marché principal. Cette volonté se concrétise mettre en place des mécanismes afin de ne plus arriver à une situation ou la moitié de la planète est réunis sut une architecture avec le trio Facebook/WhatsApp/Instagram.

Pour assurer ses contrôles l’autorité de la concurrence aura besoin de s’appuyer sur des outils forts mais également sur le droit. Ainsi une adaptation du droit de la concurrence est souhaitée par l’autorité afin d’être mieux armée face à des géants du numérique. L’autorité souhaite une meilleure évaluation des risques avant leurs réalisations, avec notamment une étude sur les fintechs et le secteur bancaire ayant pour objectif d’analyser les conséquences de l’arrivée des grandes plateformes dans le secteur des paiements. Si aujourd’hui leurs parts de marchés sont faibles la puissance de leurs environnements peut changer la donne très rapidement. Les services de cloud et la technologie de blockchain sont également analysés de près du fait de leur importance et de leurs implications en matière de concurrence et font d’eux le prochain sujet sur la pile.