La 5G devrait arriver fin 2020 en France avec la mise aux enchères des fréquences. Cette arrivée s’accompagne de doute et de méfiance entrainant des actions plus ou moins légales.

L’arrivée de la 5G en France n’a pas encore commencé que des militants radicaux s’en prennent déjà aux antennes préexistantes. Ces antennes sont accusées de « diffuser le coronavirus à travers le monde et une fois déployée dans la plupart des pays elle décimera notre planète ». Si ces accusations peuvent faire sourire leurs conséquences ne sont pas négligeables, soixante antennes ont déjà été brûlées causant des centaines de millier d’euro de dégâts et entrainant une coupure des télécoms dans certaines zones.

Les militants plus modérés demandent, quant à eux, que la mise en place de la 5G soit repoussé à 2021 année de parution de l’étude de l’Anses (autorité de santé). Cette demande de moratoire est portée, notamment, par François Ruffin dénonçant « une honte démocratique ». A Bordeaux par exemple, le maire est intrigué par le fait que la 5G est imposée « sans l’expliquer, sans discuter, sans voir ce que sont les aspirations des habitants ». A Nantes, la maire Johanna Rolland a promis un moratoire sur la 5G qui durera « le temps de la durée du débat ». Elle remettait en cause « l’utilité sociale » et « la pertinence environnementale » de la 5G.

La position du gouvernement français est bien plus tranchée sur la question, La secrétaire d’État, Agnès Pannier-Runacher indiquait que « oui, nous allons lancer les enchères de la 5G. Oui, nous avons pris nos responsabilités sanitaires, environnementales » énonçant par la suite qu’il s’agissait d’une technologie « essentielle à la compétitivité de notre pays ».

Les études sanitaires sur la question se sont déroulées en Angleterre —où ces antennes ont déjà été mise en place¬— tendant à prouver que la 5G n’aurait pas de conséquence sur la santé des utilisateurs.

Le fer de lance de la 5G est la ville intelligente. Cette technologie devrait permettre de lutter contre le réchauffement climatique en régulant le trafic automobile et la mise en service de navette autonome. Stéphane Nègre, PDG Intel France, rappel quant à lui que pendant le confinement la pollution a chuté de 25 à 30 % du fait de l’arrêt du transport automobile. Des pans entiers de l’économie ont fonctionné en télétravail et le trafic de données a bondi de 30 à 50% » tout en rappelant que la 5G est 8 à 10 fois plus efficace que la 4G, tout en ayant un impact énergétique moins important.