Les énergies renouvelables ont pour la première fois produit plus d'électricité que les énergies fossiles au premier semestre 2020 au sein de l'Union européenne.
C'est une première historique qui envoie un signal positif pour le développement d'une énergie verte. Si cette baisse de la demande peut s'expliquer par le confinement, certains experts parlent d'un cap symbolique.

La baisse de la demande liée au confinement ainsi que des conditions météorologiques adéquates ont entraînés les énergies renouvelables à produire, plus d’électricité au niveau européen que les énergies fossiles lors du premier semestre de l’année, selon une étude du think tank Ember.

En 2019, l'éolien et le solaire avaient déjà dépassé le charbon.
Selon cette étude, sur l'ensemble des 27 pays de l'UE, les énergies renouvelables ont généré 40 % de l'électricité au premier semestre, dont la moitié à partir d'éoliennes et de panneaux solaires, contre 34 % pour les combustibles fossiles. Cela a eu pour effet positif de baisser les émissions de CO2 du secteur de l'électricité de 23 % sur la période, mais aussi de montrer que le réseau est capable de fonctionner avec des énergies renouvelables.

Ainsi, le charbon et le gaz ont reculé respectivement de 32 % et de 6 %.
C’est en Allemagne que le charbon a connu le recul le plus important, avec une production à -39 %. Pour la première fois, l'Allemagne a ainsi produit moins d'électricité issue de centrales à charbon que la Pologne, qui, à elle seule, en a produit autant que les 25 autres États membres réunis (hors Allemagne).  
Au Portugal, la production d’électricité au charbon a chuté de 95 %, permettant la fermeture anticipée de centrales. En Espagne, la baisse a atteint 58 %, avant même que le pays ne ferme la moitié de ses centrales fin juin. À l’inverse, les énergies renouvelables ont vu leur production croître de 11 % par rapport au premier semestre de 2019. Au Danemark, l’éolien et le solaire ont même représenté 64 % du mix électrique, 49 % en Irlande, ou encore 42 % en Allemagne.
En ce qui concerne la France, sa production d'électricité est très faiblement fossile. C'est le nucléaire qui a continué à assurer la majorité de la production. L'étude montre toutefois que la production de l'issue de l'atome a plus baissé que la demande, à cause de la crise du Covid-19 et son impact sur le personnel. Ce manque a été compensé par, d'une part, d'excellentes conditions hydrauliques, et d'autre part une bonne production éolienne qui a couvert 10,6 % de la demande. 
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompil a précisé "nous avons pris un engagement, c'est de baisser la part du nucléaire à 50 % d'ici 2035 et ensuite (il faudra faire un choix après 2035, soit on continue d'avoir une bonne part de nucléaire, soit on baisse le nucléaire pour arriver à 100 % renouvelables en 2050. Il faut que les citoyens aient des alternatives viables. Donc aujourd'hui, on étudie d'autres réacteurs qui pourraient être construits mais on étudie aussi la solution où on arriverait à 100 % de renouvelable »