Le 4 août dernier dans les Bouches-du-Rhône un feu de forêts a conduit à l'évacuation des populations locales. Il aura fallu près de 4 jours et l'intervention de 1 800 sapeurs-pompiers pour mettre fin à cet incendie qui a été qualifié par le vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de "nouvelle étape dans la saison des incendies".

Les feux de forêts sont depuis plusieurs années récurrents, notamment durant la période estivale. Il a été constaté qu'entre 1979 et 2013 la saison dite des incendies s'est allongée à l'échelle mondiale. La période pendant laquelle les feux de forêts sont susceptibles de se déclarer est plus importante qu'auparavant.

La Californie, l'Australie, l'Amazonie, la Sibérie, la France, le Portugal ou encore la Grèce ont connu ces dernières années de forts incendies.

Ces incendies sont de plus en plus fréquents et leur ampleur est de plus en plus importante.

Ce phénomène s’explique par l’existence d’une corrélation entre le changement climatique et l’augmentation des feux de forêts. En effet le réchauffement climatique contribue à la réunion de tous les éléments favorables aux feux de forêts : fortes températures, sécheresse, faible humidité, faibles précipitations et présence de vents forts.

Le réchauffement climatique et la hausse des températures contribuent à la diminution de l’eau dans les sols mais aussi à l’assèchement des végétations. Les végétations asséchées qui s'embrasent bien plus facilement augmentent les risques de départ de feux et donnent au feu plus de matière combustible.

La fréquence des feux de forêts n'est pas le seul phénomène constaté ces dernières années. L'ampleur et l'étendue des feux inquiètent également. La sécheresse des végétations donne aux feux déjà déclarés davantage de combustibles et leur permet ainsi de se propager sur des surfaces plus étendues.

Aux changements climatiques affectant la végétation s'ajoute aussi très souvent la présence de vents importants qui rendent difficile voire parfois impossible la maitrise des feux de forêts. Ces feux, poussés par le vent, se propagent beaucoup et rapidement, comme cela a pu être constaté en Californie en 2019.

Il faut cependant souligner qu’il reste difficile d’estimer avec précision l’impact du changement climatique sur la fréquence des feux de forêts. En effet divers facteurs y contribuent. Le premier facteur est le facteur humain : très souvent l'homme est à l'origine de ces incendies, qu'il s'agisse de comportements imprudents (comme jeter un mégot de cigarette par terre), ou de comportements volontaires. Un autre facteur à prendre en compte est l'état de nos forêts et plus précisément la mauvaise gestion de celles-ci qui crée un environnement propice aux incendies.

Les chercheurs apportent comme solution contre ces incendies à répétition, un contrôle et une limitation du réchauffement climatique mais également des politiques d'aménagement du territoire et des politiques agricoles prenant en considération ce phénomène.

La diminution des feux de forêts présente de réels enjeux. Les feux de forêts ont des conséquences désastreuses sur les écosystèmes. Ceux-ci sont détruit par les flammes et des espèces animales et végétales disparaissent pour laisser place à des espèces plus résistantes à la sécheresse.
Mais encore, ces incendies, notamment ceux en Sibérie, accélèrent la fonte des glaces et du permafrost.
Ils ont aussi des conséquences sur la gestion et le stockage du CO2. En effet les forêts tropicales comme l'Amazonie absorbent plus de CO2 qu'elles n'en rejettent. Elles aident donc en diminuant la quantité de CO2 à limiter l'effet de serre et donc à ralentir le réchauffement climatique qui se trouve être à l'origine de l'augmentation des feux de forêts.