
Ecologie industrielle : un des piliers essentiels de l’économie circulaire
Par Ange Marie Virginie Diokh
Posté le: 12/09/2020 21:39
L’écologie industrielle consiste à prendre pour modèle le fonctionnement des écosystèmes naturels et à appréhender les activités industrielles comme des écosystèmes particuliers : le cas idéal de bouclage complet consiste à ne prélever aucune ressource nouvelle sur l’extérieur et à recycler la totalité des rejets ou déchets d’entreprises dans le système. Ce « bio-mimétisme » conduit à renouveler l’approche du système productif en abandonnant la vision linéaire habituelle au profit d’une vision circulaire des ressources.
La démarche d’écologie industrielle peut se décliner à plusieurs échelles : celle de l’entreprise, de réseaux d’entreprise voire même de territoires. Dans ce dernier cas, elle peut être analysée comme un processus de développement territorial dont l'évaluation est possible.
S’opposant au schéma linéaire de consommation des ressources fondé sur le triptyque « extraire-fabriquer-jeter », l’économie circulaire propose un nouveau modèle industriel qui vise à optimiser l’utilisation des ressources et à éliminer ou réduire les déchets. Elle s’appuie sur le ré-emploi, la réparation, l’écoconception, l’écologie industrielle, l’approvisionnement durable et la consommation responsable.
Gestion des déchets et écologie industrielle: vers la dynamique globale de l’économie circulaire
En matière de gestion des déchets, il existe rarement une seule et unique solution technique. Les opérations qui réussissent se basent sur diverses solutions comme une collecte sélective de certains DIB (déchets industriels banals), un tri en interne des déchets, un apport en déchetterie, la mise en benne en vue d’un tri ultérieur, etc. Il est préconisé aux entreprises d’effectuer le plus en amont possible le tri des déchets afin d’optimiser les coûts de traitement.
Une économie circulaire est une économie qui équilibre le développement économique avec l’environnement et les ressources naturelles. Elle met l’accent sur l’utilisation la plus efficace et le recyclage de ses ressources et protection de l’environnement. Une économie circulaire présente de faibles : consommation d’énergie, faible émission des polluants et un rendement élevé. Elle implique l’application d’une production plus propre en entreprise parc éco-industriel, et en ressources intégrées une planification basée sur le développement, l’industrie, et les zones urbaines.
Selon l’article L110-1-1 du Code de l’Environnement, « …la promotion de l’écologie industrielle et territoriale et de la conception écologique des produits, l’utilisation de matériaux issus de ressources naturelles renouvelables gérés durablement et issus du recyclage, la commande publique durable, l'allongement de la durée du cycle de vie des produits, la prévention des déchets, la prévention, la réduction ou le contrôle du rejet, du dégagement, de l'écoulement ou de l'émission des polluants et des substances toxiques, le traitement des déchets en respectant la hiérarchie des modes de traitement, la coopération entre acteurs économiques à l'échelle territoriale pertinente dans le respect du principe de proximité et le développement des valeurs d'usage et de partage et de l'information sur leurs coûts écologique, économique et social, contribuent à cette nouvelle prospérité. »
La symbiose renvoie ici à l'échange de flux (matière, énergie, information) entre au moins deux entreprises pour leur bénéfice mutuel.
Bien que ciblant principalement des entreprises susceptibles d'utiliser des flux de matières conséquents, les démarches d'écologie industrielle ne se limitent pas aux acteurs industriels. Les entreprises du secteur tertiaire sont également appelées à mutualiser des infrastructures ou des services. Les retours d'expériences sont nombreux et démontrent la capacité des coopérations territoriales inter-entreprises à créer de la valeur en optimisant l'usage des ressources.