Le dimanche 1er mars 2020 marque l'entrée en vigueur d'un nouveau barème du malus auto pour l'achat des véhicules les plus polluants avec un plafond de 20 000 euros pour ceux émettant plus de 212 grammes de CO2 au kilomètre.

Ce nouveau malus intervient dans un contexte de changement de méthode de mesure des émissions des véhicules, passée du protocole NEDC ( New European Driving Cycle ) au protocole WLTP ( Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures ). C'est la principale nouveauté de ce malus, désormais calculé selon le nouveau protocole d'homologation WLTP. Plus sévère, il se démarque de l'ancienne norme NEDC par une consommation en carburant plus proche des conditions réelles de conduite. Cela va se traduire par une hausse des émissions de CO2 servant de base au calcul du malus écologique.

Ce nouveau malus homologué WLTP pourrait toutefois devenir bien plus pénalisant pour les acheteurs de voitures neuves. En effet, le nouveau protocole WLTP prend en considération les équipements optionnels présents sur le véhicule. Ainsi, le nouveau malus ne sera plus calculé simplement en fonction du modèle de véhicule mais en fonction des options supplémentaires présentes sur chaque modèle, cela permettant de tenir compte des caractéristiques propres de chaque véhicule.

En pratique, un modèle pas ou peu pénalisé dans sa version de base pourra très vite écoper d'un lourd malus si un acheteur opte pour des options favorisant la hausse des émissions de CO2 : barres de toit, toit vitré panoramique, roue de secours, jantes larges etc. Autrement dit, si un véhicule dispose d'options augmentant son poids, les émissions de CO2 y seront plus élevées, et de ce fait, le malus augmentera.

Le décret d'application précise que "le recours à cette nouvelle procédure permettra de tenir compte des caractéristiques propres à chaque véhicule, plutôt que les caractéristiques génériques du type dont il relève".

Pour éviter une forte hausse des malus et donc de pénaliser les acheteurs, le gouvernement a décidé d'augmenter le seuil de déclenchement de la taxe. Selon le décret d'application, le malus se déclenchera désormais à partir de 138 grammes de CO2, et non 110 grammes comme prévu auparavant. Les montants des malus restent identiques : Ils démarrent à 50 euros, et pourront monter jusqu’à 20 000 euros pour les voitures émettant plus de 212 grammes de CO2 au kilomètre ( contre 184 grammes auparavant ).

Ce nouveau malus constitue donc un véritable casse-tête pour les concessionnaires mais aussi pour les acheteurs qui devront consulter en ligne le "configurateur" du constructeur pour connaître précisément l'éventuel malus à prévoir.