
L'eau et le bois éthique
Par Florence EGEA
Juriste S�curit�
SNCF
Posté le: 13/06/2011 10:50
L'énergie représente 3% de la consommation d'eau, 5% pour l'industrie, 68% pour l'agriculture et 24% l'eau potable.
L'eau potable et l'eau «industrielle»: un partage nécessaire, un conflit évité
Rassurez-vous buveurs d'eau du robinet : vous ne manquerez jamais d'eau car en France, nous avons assez d'eau pour subvenir aux besoins domestiques.
Mais, une tension actuelle s'est créée avec la sécheresse et l'agriculteur qui doit faire pousser ses cultures. Une certaine réticence du consommateur reste entière contre l'agriculteur (les systèmes d'irrigation qui tournent toute la journée en plein soleil aiguise cette méfiance) même s'il le comprend.
Il ne faut pas blâmer à tort et à cris les agriculteurs, car ils cherchent aussi des solutions : réutilisation des eaux usées des réserves caulinaires de l'agriculture et aussi la récupération de l'eau de pluie (mais encore faut-il qu'il pleuve pour irriguer) mais le retour sur investissement est très long pour les agriculteurs.
L'eau de pluie peut être récupérée (indépendamment des réseaux d'eau potable) par les particuliers aussi pour laver sa voiture, arroser sa pelouse et à titre dérogatoire, laver son linge, ses chasses d'eau et faire son ménage.
Les usages industrielles et domestiques rejettent l'essentiel de l'eau utilisée dans le milieu naturel, alors que dans l'agriculture, l'eau est évaporée soit directement, soit indirectement par la transpiration des plantes. Elle part sous forme gazeuse et retombe plus tard et plus loin sous forme de pluie.
Alors, partageons l'eau …
Le bois: Uniquement éthique
Que ce soit pour le chauffage, les meubles, les parquets, la papeterie, les livres ou même les maisons, le bois est très sollicité et nous en consommons de plus en plus mais d'où vient-il ?? De quels arbres, de quelles exploitations ???
De très grosses pressions sont exercées sur les massifs forestiers du monde entier et d'immense superficie sont abattues sans être reboisées.
Nous pouvons tous agir en choisissant de manière responsable des produits issus de forêt gérées durablement. Les exploitants qui acceptent de se soumettre à un cahier des charges très sévère peuvent apposer 2 labels sur leurs produits facilement repérable en magasin par le consommateur :
Le label FSC, créer en 1993, après le sommet de la Terre à Rio.
Le label PEFC est un label d'origine européenne qui est née à la même époque, et aujourd'hui utilisé dans 35 pays. Cela consiste en des pratiques forestières que les exploitants doivent respectées, notamment l'interdiction de l'utilisation d'OGM en forêt, d'épandre des boues de station d'épuration mais surtout l'obligation de conserver certains vieux arbres ou morts car on sait qu'une grande partie de la biodiversité se retrouve dans ces vieux arbres ou ces arbres morts.
Il y a un contrôle effectué par des organismes indépendants et c'est ce qui fait la crédibilité du système.
De plus, le propriétaire s'il coupe un arbre est obligé de replanter afin de maintenir l'état boisé.
La forêt est soit laissée en état et se reboise naturellement soit replantée avec les essences de la région.
PEFC France représente aujourd'hui 5 millions d'hectares certifiés et 45 000 propriétaires.
Seulement 10% du bois vendu dans le monde est labellisé et tout au long de son parcours, ce bois labellisé est suivi et jamais mélangé aux autres grumes.
Mais gros inconvénients, ces labels ne prennent pas en compte les vernis et les colles qui interviennent lors des processus de transformation.