La prise de conscience d’une réelle nécessité de transformation du business model est quelque peu tardive et les conséquences pour les constructeurs se chiffrent en milliards.

On estime, que c’est près de 225 milliards d’euros d’ici à 2023 qui vont être dépensés par les constructeurs dans la seule électrification des gammes que dire alors, des autres enjeux rattachés à une R&D intensive pour simplement tenter de conserver l’attention du consommateur sur ce type de mobilité.

Les atteintes environnementales et sanitaires nées du déchargement massif de CO2 n’ont cessé de s’intensifier ces dernières décennies et on assiste depuis près de 10 ans, à un changement des mentalités chez les consommateurs influencés certes, par des convictions environnementales et de sécurité sanitaire mais aussi par des offres de mobilités nouvelles.

C’est principalement cette urgence sanito-environnementale mise volontairement à l’écart par l’industrie automobile qui met aujourd’hui en péril tout le secteur automobile; l’effet boule de neige étant bien entendu inévitable.

En Europe, l'application du WLTP (Worldwide Harmo­nized Light Vehicules Test Procedures), à compter du 1er janvier 2020 norme de mesure des consommations et des émissions de CO2 effraie le secteur automobile dans son ensemble car il se traduira, par des valeurs d'émissions en hausse, une multiplication par 2 de la TVS applicable aux entreprises porteuses de flottes automobiles et donc d’une augmentation importante du TCO.

L'entrée en vigueur de la norme CAFE (Corportate Average Fuel Economy) à partir de 2021 également, car elle imposera aux constructeurs de ne pas dépasser un niveau moyen de CO2 (95g), sous peine de fortes amendes. Chez Volkswagen qui est l’un des constructeurs dit “en retard sur l’anticipation de ces nouvelles réglementations” on estime le risque d’amende à près 1,8 milliards d’euros.

On conclura donc sur le fait, que l’intensification des contraintes réglementaires nées des prérogatives des pouvoirs publics en matière de sécurité sanitaire et environnementale et le changement d’attitude des consommateurs face à ce type de mobilité ne laisse donc plus le choix à l’industrie automobile que de se réformer en profondeur pour survivre.