Le Japon est la troisième puissance économique du monde pour le PIB nominal et la quatrième pour le PIB à parité de pouvoir d’achat. Il est aussi le quatrième pays exportateur et le sixième pays importateur au monde. Acteur majeur du commerce international et puissance épargnante elle a tout de même défraillé la chronique du fait d’un accident nucléaire survenu dans la ville de Fukushima.


Fukushima désigne un accident nucléaire majeur classé au niveau 7 de l'échelle INES, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl (1986), compte tenu du volume important des rejets, survenu au Japon.

L'accident nucléaire de Fukushima est un accident combinant les effets d'un accident nucléaire et d'un tremblement de terre.

Cet accident a impliqué les réacteurs 1, 2 et 3 et la piscine de désactivation du réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

À la suite du tsunami provoqué par le séisme, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d'eau.

Ces défaillances ont causé l'arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés.

Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit des fusions partielles des cœurs de trois réacteurs nucléaires puis d'importants rejets radioactifs.

Le séisme du 11 mars 2011 a entraîné :

- Un arrêt automatique des réacteurs en service ;

- La perte accidentelle de l'alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes

Mise hors service depuis l'accident, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est annoncée devoir être démantelée sur une durée évaluée à quarante ans.

Par ailleurs, la centrale nucléaire de Fukushima Daini (incident de niveau 3) et la centrale nucléaire d'Onagawa ont également été endommagées à la suite du tremblement de terre et du tsunami.

Le 12 octobre 2012, la compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a admis pour la première fois qu'elle avait minimisé le risque de tsunami, de peur qu'une fermeture soit exigée pour améliorer la sécurité.

Le retour des habitants se prépare depuis le printemps 2017. Le gouvernement et le département de Fukushima préconisent que les habitants des zones contaminées retournent y vivre.

Par ailleurs, les eaux stockées sur le site contiennent non seulement plus de 1000 billions de Bq de tritium mais aussi du césium 137 et 134 et du strontium. TEPCO et les autorités japonaises préconisent aujourd’hui de les rejeter dans l’Océan Pacifique.

Quant à la commission citoyenne du nucléaire (organisation associative des scientifiques indépendants) cette dernière suggère de stocker cette eau dans les grands réservoirs pour 100 ans. Pour le moment la décision est suspendue.
Autre fait marquant de l’année écoulée, le département de Fukushima voudrait supprimer les indicateurs de dosimétrie publics. Lors des auditions publiques, les habitants se sont opposés à cela.

Les mesures de décontamination mises en œuvre ou proposées pour réduire la contamination de 50 à 60 % en deux ans (alors que 40 % des radiations devraient décroître naturellement) a été mise en doute par certains experts, relayés par le Japan Times qui critiquent un objectif de réduction correspondant à la demi-vie du césium .

Dans les points chauds tels que Setagaya, il faudrait selon eux décaper et exporter toute la couche de terre contaminée, et changer les toitures. Le nettoyage au karcher du césium radioactif ne peut pas complètement décontaminer les zones de corrosion métallique, les peintures écaillées ou les fissures dans certains matériaux absorbants.

La différence d’accidents nucléaires du passé, comme celui de Tchernobyl, Fukushima a suscité une remise en cause très courte et limitée de l’énergie nucléaire.