Tchernobyl désigne un accident nucléaire majeur qui est un accident radiologique. C’est un événement industriel accidentel grave, dont les conséquences potentielles ou actuelles sont liées à la présence de matières radioactives.

Cet accident a commencé le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire V.I. Lénine, située à l'époque en République socialiste soviétique d'Ukraine en URSS.

Il s'agit de la plus grave catastrophe nucléaire du xxe siècle, classée au niveau 7, le plus élevé, de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), surpassant, d'après l'IRSN, par ses impacts environnementaux immédiats la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011, classée au même niveau.

Cependant, l’IRSN mentionne des conséquences de plus long terme, les effets sanitaires potentiels, la contamination durable de territoires, d’importantes retombées économiques et sociales.

L'accident a été provoqué par l'augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur no 4 conduisant à la fusion du cœur. Cela a entraîné le craquage de l'eau des circuits de refroidissement conduisant par la suite à une explosion et la libération d'importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère, provoquant une très large contamination de l'environnement, et de nombreux décès et maladies survenus immédiatement ou à long terme du fait des irradiations ou contaminations.

Tirant les leçons des effets catastrophiques de l'absence de transparence et de communication les jours qui ont suivi l'explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl (fin avril 1986), l'AIEA a organisé la rédaction et l'adoption rapide d'une Convention sur la notification rapide d'un accident nucléaire ainsi qu'une Convention sur l'assistance en cas d'accident nucléaire ou de situation d'urgence radiologique (dont l'adoption sera plus lente.

Tout d’abord, l'Agence internationale de l'énergie atomique, en anglais International Atomic Energy Agency est une organisation internationale, sous l'égide de l'ONU.

Elle rend un rapport annuel à l'assemblée générale des Nations unies et à chaque fois que demandé par le Conseil de sécurité. Il s’agira d’évoquer les deux Conventions prises à la suite de cette catastrophe.

La Convention sur la notification rapide d'un accident nucléaire est une convention internationale adoptée le 26 septembre 1986, sous l’égide de l’ONU et de l’AIEA. Elle en vigueur depuis le 27 octobre 1986.

La Convention reprend et développe deux principes anciens du droit international : les principes de bonne foi et de bon voisinage (sans toutefois s'y référer), mais avec un point nouveau et essentiel : l’obligation de notifier sans délai l'accident en informant sur les éventuelles conséquences et risques radiologiques pour les autres États.

La convention vise à « limiter le plus possible les conséquences radiologiques » de certains accidents, notamment hors des frontières du pays où a eu lieu l’accident, en lien avec l’AIEA qui peut alors rapidement informer les autres États-membres ou toute organisation internationale pertinente en faisant la demande. On sait que lors d’accidents graves impliquant une contamination de l’environnement la vitesse de réaction et son organisation seront capitales. La bonne information des acteurs est aussi un autre gage de réponse rapide et adaptée.

La bonne application de cette convention peut permettre une assistance technique, financière, en moyens humains et spéciaux plus rapide, ainsi que potentiellement une « assistance écologique »

Les armes nucléaires ne sont pas explicitement mentionnées, à la demande d’États possédant un nucléaire militarisé (comme le montrent les travaux préparatoires et l'article 3).

Pour Alexandre Charles Kiss « cette omission est en fait une exclusion » car cet article 3 envisage bien les « autres accidents » mais en prévoyant pour ces cas particuliers que les États-parties « peuvent » faire une notification, sans y être obligés par la Convention. .
Le jour de la session extraordinaire de l'AIEA qui a validé cette convention, M. Madelin qui représentait la France a réaffirmé devant l'AIEA que son pays entendait fournir les informations appropriées concernant les accidents nucléaires « qui ne sont pas couverts par l'article 1er de la convention », si par ailleurs ils correspondent aux critères de l'art. 1 al. 1 7.

La Convention sur l'assistance en cas d'accident nucléaire ou de situation d'urgence radiologique est la seconde Convention signées à la suite de cet accident nucléaire.

Elle énonce ce qui suit :

« Les Etats Parties à la présente Convention, sachant que des activités nucléaires sont menées dans un certain nombre d’Etats, notant que des mesures d’ensemble ont été et sont prises pour assurer un haut niveau de sureté́ dans les activités nucléaires, en vue de prévenir les accidents nucléaires et de limiter le plus possible les conséquences de tout accident de cette nature qui pour- rait se produire, désireux de renforcer encore la coopération internationale dans le développement et l’utilisation surs de l’énergie nucléaire, convaincus de la nécessité d’instituer un cadre international qui facilitera la fourni- ture rapide d’une assistance en cas d’accident nucléaire ou de situation d’urgence radiologique, afin d’en atténuer les conséquences, notant l’utilité des arrangements bilatéraux et multilatéraux sur l’assistance mutuelle dans ce domaine »

Trente ans après Tchernobyl, la radioactivité contamine toujours les enfants L’association Les enfants de Tchernobyl en accueille chaque été en France pour faire baisser leur taux de césium 137 et réduire les risques pour leur santé.