Elles renseignent Facebook sur l'état du cycle de millions de femmes et sur la date de leur dernière relation sexuelle.

En plus de savoir où vous allez, à qui vous parlez et pour qui vous votez, Facebook connaît désormais la date de votre dernière relation sexuelle. Des millions de femmes gèrent leur cycle menstruel à l'aide d'applications de suivi pour être averties de la date d'arrivée de leurs règles ou de leur période d'ovulation.

Or il est avéré que ces applis ont partagé ces données personnelles avec Facebook et d'autres services tiers.

Le groupe de défense des droits britannique Privacy International a découvert que ces informations incluaient les moyens de contraception utilisés, les symptômes physiques, le suivi des menstruations et la date du derniers rapport sexuel.

Le partage de données s'effectue via le kit de développement logiciel de Facebook, qui permet de les collecter afin que la plateforme puisse cibler les publicités.
L'enquête révèle également que l'application transmet la manière dont les femmes utilisent leur contraception et le suivi des variations de leur humeur.

Les annonceurs s'intéressent aux humeurs, qui les aident à placer leurs messages promotionnels au moment stratégique où les personnes visées seraient plus susceptibles d'acheter.

Il s’agit ainsi d’une véritable violation du RGPD qui impose un consentement du consommateur avant toute utilisation de ses données personnelles, or dans ce cas précis les données collectées l’ont été pour une destination précise et sur une application précise.

Le partage de ces applications avec le géant Facebook est donc susceptible d’être sanctionné et ces applications risquent alors une amende pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaire mondial.