A l’issue de la rencontre, le pacte de Leticia pour l’Amazonie a été signé prévoyant ainsi de renforcer la coopération en matière de surveillance par satellite, de lutte contre la déforestation, de prévention des incendies et les échanges de données sur le climat. Mais le texte contient peu de mesures concrètes et les défenseurs de l’environnement semblent déçus.

Ce sommet annoncé le 26 aout et organisé en moins de quinze jours par le gouvernement colombien entendaient profiter de l’émotion suscitée par la vague d’incendies au Brésil pour mettre en œuvre des politiques publiques efficaces de préservation de la foret amazonienne comme le prévoit le traité de coopération amazonienne de 1978.
Le Président colombien, Ivan Duque, et le Péruvien Martin Vizcarra, l’Équatorien Lenin Moreno et le Bolivien Evo Morales, étaient présents à Leticia ainsi que le Surinam, le Guyana.

Le Brésil, lui, était représenté par des membres du gouvernement pour palier à l’absence du Président Jair Bolsonaro pour raison de santé, même si celui-ci a profiter d’une présence par vidéo-conférence pour réaffirmer ses thèses souverainistes : l’Amazonie appartient aux seuls pays qui la possèdent et qui ont le droit de la défendre comme ils l’entendent. Pas question de laisser la communauté internationale s’en mêler.
Pourtant ni le Venezuela ni la France n’ont été conviés et c’est dans ces conditions que Evo Morales a vivement protesté contre l’exclusion du Venezuela militant ainsi pour un dépassement des différends idéologiques s’agissant des questions de défense de la planète.

Quant au chef d’État bolivien, celui a tenu pour responsable de la crise environnementale le système capitaliste et la consommation débridée.

Autre bémol de cette rencontre : les représentants des populations indiennes n’ont pas été invités à s’exprimer.
Autant de condition défavorable à une prise de décision commune et concrète efficace pour tenter un sauvetage collaboratif de la foret amazonienne, qui, plus que jamais après les incendies de cet été, court un réel danger et avec elle toute la Planète.

Après cette rencontre en demi teinte, les espoirs d’accords efficaces se portent désormais sur la rencontre prochaine des pays amazoniens lors du prochain sommet des Nations Unies.