Une troisième phase de dépollution au plomb a été lancée, ce lundi 26 août jusqu'au mardi 27 août, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris frappée par un incendie le 15 avril dernier, a informé la préfecture de police de Paris, dans un communiqué. Des restrictions de circulation sont prévues durant ces deux jours dans le secteur pour assurer le nettoiement de la voirie. Lors de l'incendie, le plomb, notamment présent dans la toiture et sur la flèche de l'édifice, s'était dispersé aux abords de la cathédrale. La décontamination des sols autour du site, démarrée le 13 août dernier, doit s'achever le 10 septembre, a précisé à l'AFP, le ministère de la Culture. Outre le parvis, la dépollution concerne plusieurs rues du quartier. Au total, 10.200 m2 environ doivent être décontaminés, a indiqué l'agence de presse, le 21 août.
La mairie de Paris et la Région Ile-de-France poursuivent le nettoyage, lancé en août, des cours de récréation des établissements scolaires contaminés pour qu'ils puissent ouvrir avant la rentrée. Il s'agit du groupe scolaire Saint-Benoît (6e arrondissement) et des écoles maternelles Saint-André-des-Arts (6e arrondissement) et Verneuil (7e arrondissement). Ces établissements présentaient des concentrations en plomb supérieures à la norme de 1.000 µg/m2 (microgramme par mètre carré), préconisée par l'Agence régionale de la Santé (ARS) pour les lieux fréquentés par les enfants. D'ici la rentrée scolaire du 2 septembre, ces écoles "feront l'objet d'un nettoiement approfondi et n'ouvriront pas tant que nous n'atteignons pas la recommandation de [l'ARS] qui est de 1.000 microgrammes par m2", assurait, début août, sur LCI, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.

Trois lycées autour de Notre-Dame - Fénelon et Charlemagne (4e arrondissement) ainsi que Saint-Louis (6e arrondissement) - gérés par la Région, ont également été dépollués durant le mois d'août, à cause de taux élevés de plomb relevés.

Dans un périmètre de 500 mètres autour de Notre-Dame, les crèches et les écoles ont fait l'objet de mesures de prélèvements. Mais des voix se sont élevées d'élus et de familles demandant d'élargir le périmètre des établissements contrôlés. Selon l'association Robin des Bois, une famille, dont trois enfants sont inscrits à l'école Sainte-Clotilde (7e arrondissement), a assigné en justice (en référé) le chef d'établissement pour qu'il fasse contrôler les concentrations surfaciques en plomb des sols et des espaces extérieurs de l'école, avant la rentrée. L'audience est prévue mercredi 28 août au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris.