Les recours dirigés contre les décisions autorisant le parc éolien en mer au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier ont été rejeté par le Conseil d'Etat le 21 AOUT 2019 .
E effet à l’issue d’un appel d’offres ouvert par l’État afin de créer des parcs éoliens en mer, le consortium regroupant GDF Suez (désormais ENGIE), Neoen Marine et EDP Renewables, a été désigné pour développer, construire et exploiter un parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. En décembre 2018, le groupe japonais Sumitomo a pris des parts au capital.
Ce consortium a constitué la société « Éoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier » (EMYN) pour réaliser ce projet d’un coût de 2 milliards d’€ sur 83 kilomètres carrés.
Le lancement, d’abord prévu en 2021 devrait être effectif désormais en 2023, en raison des recours éteints mais qui ont retardé le projet.
Le parc éolien, d’une puissance de 496 MW, doit assurer la consommation électrique annuelle d’environ 800.000 personnes avec une production de 2000 GWh par an.

Liaison électrique pour RTE
Réseau de Transport d’Électricité (RTE) a la charge de dimensionner, construire et mettre en place la liaison électrique entre le poste électrique en mer et le point de raccordement à terre.

Etudes d’impact
Les sociétés EMYN et RTE ont déposé une étude d’impact et les demandes d’autorisations nécessaires à la réalisation de leur projet le 9 mai 2017. L’instruction de ces demandes se sont poursuivies par une consultation des collectivités territoriales et des organismes concernés par le projet.

Dans ce cadre, la préfète de la région Pays de la Loire, préfète de la Loire-Atlantique et le préfet de la Vendée, avaient signé le 6 novembre 2017, les arrêtés relatifs à l’organisation des enquêtes publiques qui ont eu lieu du 4 avril au 23 mai 2018.
Différentes consultations citoyennes ont également eu lieu jusqu’en février 2019.
La dernière autorisation nécessaire a été signée par le Préfet permettant ainsi au consortium EMYN se lancer les travaux. Il s’agissait de dérogations relatives à des espèces végétale et animale protégées.
La Préfecture avait indiqué qu’il s’agissait «de la dernière des dix autorisations sollicitées par la société des éoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) et réseau de transport d’électricité (RTE) avant de pouvoir construire le projet de parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier».
La première décision rejette le recours de la société WPD Offshore, membre du consortium perdant. Cette société avait demandé l'annulation des décisions du 2 juin 2014 rejetant l'offre présentée par la société Eoliennes offshore des deux îles et désignant la société Les Eoliennes en mer de Vendée. La requérante avait aussi attaqué l'arrêté du 1e juillet 2014 délivrant l'autorisation d'exploiter à cette dernière. La deuxième décision rejette le recours de l'association "Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu" qui avait également attaqué ce dernier arrêté.

Le projet de parc porte sur 62 éoliennes pour une puissance totale de 496 mégawatts. La production moyenne attendue est de 1.900 gigawattheures par an, précise le maître d'ouvrage qui annonce une mise en service "à l'horizon 2023".

Le rejet de ces recours fait suite à une série de décisions de la Haute juridiction administrative allant dans le même sens et portant sur les parcs de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados).