C’est à l’occasion d’une conférence de presse le 25 avril dernier, à l’issue du Grand débat national, que la nouvelle a été annoncée. Le Président Emmanuel Macron a en effet annoncé la création du Conseil de défense écologique, présidé par ce dernier. La prise de conscience de l’urgence écologique fait en effet partie des grandes demandes des gilets jaunes exprimées lors du Grand débat. Seront également présents au sein de ce conseil le Premier ministre et les principaux ministres concernés par ces problématiques : on retrouvera notamment le ministre chargé de l’environnement, du budget, des affaires étrangères, de l’agriculture, de l’économie, de la santé ou encore du logement. L’objectif est de recourir à une approche interministérielle afin de faire face à la transversalité des menaces et risques.

Le Haut Conseil pour le climat, instance indépendante créée en novembre 2018, devrait également y participer une fois par an. Cette instance sera composée de douze spécialistes dans le domaine des sciences du climat et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

D’autres instances pourraient également y être représentées selon leurs compétences et les thématiques abordées.

Le premier conseil s’est tenu le 23 mai dernier à l’Elysée.

Le communiqué du conseil des ministres précise que le conseil «fixera les priorités dans ces domaines, s'assurera de leur prise en compte dans l'action de la politique du gouvernement et du suivi de leur mise en œuvre ».

La création de cette instance survient en même temps que la parution d’un rapport de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), rapport alarmant faisant état d’un effondrement de la biodiversité sans précédent, avec notamment un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinctions à court terme. Le Président de la République a déclaré que les deux problématiques de biodiversité et réchauffement climatique devaient être prises en main de manière dépendante.

Un communiqué précise que la première mission de ce conseil sera lancée dès le mois de juin. Cette première mission incombera aux 150 citoyens tirés au sort afin de siéger au futur conseil de participation citoyenne. L’objectif de ce conseil sera entre autres de définir de nouvelles mesures incitatives ou contraignantes, ainsi que des ressources supplémentaires permettant une transition climatique. On peut citer comme exemple le changement de véhicule en raison de son caractère polluant ou encore le remplacement de chaudière, qui peuvent représenter un frein important pour les citoyens en raison du coût financier important.

Le Président de la République a toutefois déclaré que cette transition ne pouvait se faire qu’à l’échelle national et qu’un engagement au niveau européen mais également national étaient nécessaires. L’exemple du maintien minimum de la taxe carbone fût notamment utilisé comme illustration.