Le débat sur le changement d’heure est au cœur de l’actualité. Passage à l’heure d’été ou l’heure d’hiver, le gouvernement a demandé aux citoyens de trancher entre les deux. Si la majorité des français a jugé préférable de rester à l’heure d’été, la décision n’est pas encore prise. En effet, l’heure n’est qu’à la réflexion pour le moment.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire répond que l’objectif est d’effectuer des économies.

L’origine du changement d’heure en France remonte en 1975, suite au choc pétrolier de 1973-1974 (allégement de la facture pétrolière dans cette période où l’électricité est majoritairement produite par des centrales de fuel lourd). L’idée est de changer d’heure pour réduire les besoins d’éclairage et aboutir à des économies d’énergie. On rend compatible les heures d’activités avec les heures d’ensoleillement pour limiter au maximum l’utilisation de l’éclairage artificiel.

Arrivé plus tôt encore dans quelques pays européens comme l’Angleterre (depuis la 1ère Guerre Mondiale) ou l’Italie (1966), l’homogénéisation du régime de l’heure d’été dans les pays de l’Union européenne est consacrée en 1980. Pour ce faire, la directive de 1998 du Parlement européen et du Conseil fixe les dates et heures précises où intervient le changement d’heure (le dernier dimanche de mars à 2 heures du matin et le dernier dimanche d’octobre à 3 heures du matin).

L’initiative du changement d’heure est donc plutôt bénéfique puisque cela permet de faire des économies d’énergies et de CO2 quasiment sans coût. L’Ademe le prouve dans son étude lancée en 2017, elle confirme que le changement d’heure a pour effet la réduction de l’éclairage : en 2009, 44 000 tonnes de CO2 ont ainsi été évitées.

Aujourd’hui, en raison du fait de l’innovation technologique en faveur de l’environnement et notamment en faveur de la réduction des consommations énergétiques (ex : lampes basses consommations), le gain sur l’éclairage diminue.

Cependant le véritable impact du changement d’heure sur l’environnement reste flou car ce n’est qu’en France que des études précises ont été effectuées, les autres pays n’ont que des résultats non généralisables.

En effet, le Parlement européen justifie sa proposition de faire cesser le changement d’heure, d’une part, parce qu’il n’a plus un véritable impact sur l’environnement, et d’autre part, en vertu de la sécurité des personnes car le changement trouble le sommeil et conduit à un pic d’accident de la route (+40%).


Le Ministère de la Transition écologique et solidaire profite de ce sujet pour nous parler de l’Earth Hour. Afin de sensibiliser la planète aux effets de l’éclairage artificiel sur le changement climatique, ce mouvement international (hearth hour) né en Australie consiste à éteindre pendant une heure seulement toutes les lumières du monde.
La Convention de l’ONU sur la biodiversité a ainsi choisi de mettre à l’honneur l’Earth Hour jusqu’en 2020, où la France accueillera le Congrès mondial de la nature.