Après le jardinier Dewayne Johnson en août 2018, la justice américaine a aussi donné raison, le 19 mars, à Edwin Hardeman. Il a su démontrer que l'herbicide Roundup de Monsanto, à base de glyphosate, était "un facteur substantiel" de son cancer. Le nouveau procès de Monsanto, filiale de l'Allemand Bayer, s'est ouvert le 25 février, devant le tribunal fédéral de San Francisco (Californie).

Edwin Hardeman, âgé de 70 ans, a utilisé depuis les années 80 et jusqu'en 2012 de grandes quantités de Roundup pour désherber sa propriété à Sonoma au nord de San Francisco. Diagnostiqué pour son cancer début 2015, il avait porté plainte en 2016 contre Monsanto. Il est atteint du même lymphome que Dewayne Johnson.

C'est le premier procès, au niveau fédéral, contre l'herbicide controversé. Selon l'agence Reuters, plus de 760 des 9.300 dossiers, impliquant le Roundup, sont en train d'être regroupés dans ce tribunal fédéral.

Monsanto pourrait être condamné à verser des dommages et intérêts à Edwin Hardeman, lors de la deuxième phase de ce procès. Celle-ci débute ce 20 mars, avec le même jury, et est consacrée à la responsabilité de la firme. Le cours de Bayer a de nouveau chuté en bourse après l'annonce de ce verdict.