Les 18 pays du Forum des Iles du Pacifique (Australie, Les Îles Cook, Micronésie, Fidji, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Nouvelle-Zélande, Nioué, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Îles Solomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu) ont déclaré mercredi 05 septembre 2018 que la plus grande menace pour la sécurité des pays du pacifique est le changement climatique. Les pays doivent respecter leurs engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat ainsi et que ceux initiés par le président Barack Obama. En effet, face à l’incessante aggravation du dérèglement climatique, lequel a des conséquences souvent dramatiques pour la planète, ces dix-huit pays sont déterminés à agir.

Ces pays insulaires ont notamment critiqué les Etats-Unis qui se sont retirés des accords de Paris. Ainsi, ils tentent de leur faire prendre conscience de l’urgence de la situation et de leur faire revenir dans les accords de Paris.

L’Australie, qui a renoncé à son engagement à Paris sans quitter le pacte, faisait partie des 18 pays du Forum des îles du Pacifique qui ont lancé cet appel lors d’une réunion de dirigeants sur le petit État insulaire de Nauru.

Les chefs d’Etat et territoires ont signé, mercredi en fin de journée, la « déclaration de Boe » laquelle affirme d’emblée très fermement que toutes les nations du Pacifique, «reaffirm that climate change remains the single greatest threat to the livelihoods, security and wellbeing of the peoples of the Pacific, and our commitment to progress the implementation of the Paris agreement » (réaffirment que le changement climatique reste la plus grande menace pour l’existence, la sécurité et le bien-être des citoyens du Pacifique et leur engagement à faire progresser la mise en œuvre de l'accord de Paris).

De même, ces pays ont également réaffirmé l’importance « d’une action urgente et immédiate pour lutter contre le changement climatique » et pour ce faire, les pays à la fois les plus forts économiquement mais aussi les plus pollueurs à mettre réellement en œuvre leurs objectifs d’atténuation, ce qui passe, entre autre, par le développement et le transfert d’une énergie renouvelable.

La Déclaration de Boe a également mis en avant le fait que les problèmes de sécurité auxquels les pays du Pacifique étaient confrontés étaient plus vastes et plus complexes que ceux des générations précédentes. Le forum a engagé ses membres à s’affirmer davantage dans l’aide humanitaire, la sécurité de l’environnement et des ressources, mais encore la criminalité transnationale et la cyber sécurité.

Ainsi, cette déclaration est fondamentale et d’une importance non négligeable en ce qu’elle souligne justement l’importance et le danger du changement climatique pour les pays du Pacifique. En effet, ces pays sont ceux qui ont produit le moins d’émission de carbone parmi toutes les régions du monde. Leurs citoyens ont donc ressenti les effets du changement climatique en premier lieu, notamment en raison de la montée des eaux, de la salinité accrue et des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves. Par ailleurs, cette déclaration rappelle que si les pays n’agissent pas rapidement, les conséquences pour notre environnement seront de plus en plus dramatiques et irréversibles.