Le gouvernement a récemment présenté son plan d’actions visant à favoriser le développement de l’énergie solaire. Le 28 Juin 2018 dernier le plan nommé « Place au soleil » est lancé.

L’objectif annoncé s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte et il
est extrêmement simple : atteindre les 32 % d’énergie renouvelable dans la consommation française à l’horizon 2030.
L’objectif étant déjà connu, les problématiques le sont également. A ce stade, il nous semble essentiel de faire le bilan.

En allant au coeur du plan, il est possible d’identifier deux axes principales : les actions nécessaires au développement de l’énergie solaire et l’alerte sur le respect des objectifs climatiques affichés par la France.

Concernant les actions pour le développement de l’énergie solaire, le lancement de ce programme a pour objectif de permettre aux professionnels du solaire d’augmenter leurs installations. Parmi les mesures pratiques considérées, on peut en remarquer certaines de grand intérêt.

L’exonération de Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE) pour les projets d’autoconsommation, action déjà existante mais renouvelé qui trouve tout son intérêt dans les projets de grande taille.

L’augmentation de la prime à l’achat d’un chauffage solaire dès 2019. Cette mesure est toutefois limités aux ménages français.

La création de nouveaux labels, tels que « Département solaire » mais également « Ville solaire » et enfin, la réduction de 40% du prix du raccordement au réseau électrique pour les structures agricoles.

De plus, à témoigner le fort engagement du gouvernement, l’armée entre également à faire partie du plan : plus précisément, le ministère des Armées s’engage à fournir plus de 2 000 hectares pour des destinations photovoltaïques, d’ici 2025.

Concernant le respect des objectifs climatiques de la part de la France, l’objectif de 32% d’énergie renouvelable d’ici 2030 pose quelque risque. En particulier, un document de travail du Ministère de la Transition écologique met en alerte sur la difficulté à respecter le plan « Place au Soleil ».

Selon le document, le déploiement des énergies renouvelables serait plus long que prévu. A prendre en considération les chiffres, le mix énergétique a, à aujourd’hui, un prévisionnel de 31% d’ici 2030. De plus, la loi prévoit une baisse de la consommation finale d’énergie fossile de 30%. Si on tient compte de ces données, la projection réalisée au sein du Ministère de l’Environnement indique que cet objectif sera sans doute dépassé. La baisse de la consommation énergétique d’origine fossile est prévue devoir attendre 40% en 2030.

Pour creuser davantage dans ces incertitudes, le même document préconise également le dépassement du volume maximale prévu d’émissions de gas à effet serre. Si le dépassement du budget carbone pour la période 2014-2018 est désormais presque certain, pour la période 2019-2023, les volumes attendus seront de 422MtCO2 au lieu de 398 MtCO2.