La dégradation des sols est une préoccupation écologique dont les conséquences sont ressenties le plus souvent par les populations pauvres des pays en voie de développement.
Malheureusement, la dégradation est la plus préoccupante là où la croissance est la plus importante.
Ce phénomène peut s’expliquer par le mode de vie « trop consumériste des pays riches » et a un impact direct sur la sécurité alimentaire, l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons mais également sur les animaux, les plantes et les forêts.

La dégradation de nos sols, due aux activités humaines, nuit aujourd'hui à notre bien-être. Elle a également pour conséquence le changement climatique et est la cause des déplacements de populations. En effet, la dégradation des sols et la désertification contribuerait pour environ 30 % à l'augmentation de gaz à effet de serre.
Pollution, déforestation ou encore pratiques agricoles, tous appauvrissent nos sols.

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, 95 % de notre nourriture provient directement ou indirectement de la terre. La dégradation des sols et la désertification, constitueront bientôt un problème à résoudre mais reste pour le moment dans l’ignorance.

Un rapport de l'ONU, rédigé par 200 experts internationaux sonne alors l’alarme. Cette synthèse indiquait que deux milliards d'êtres humains, soit un sur trois, souffraient déjà d'au moins une des conséquences de la dégradation des sols.
Zafar Adeel, qui est un des auteurs de ce rapport, affirme à que « les pouvoirs politiques et les décideurs publics ne mesurent pas la gravité de la situation ».

La protection des sols aurait un impact très efficace sur le bien-être d'un grand nombre de personnes, sur la production agricole et sur la lutte contre l'effet de serre.
C'est pourquoi, les experts réclament la mise en place d'une année internationale de la protection des sols.

Par ailleurs, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco systémiques (IPBES) réunit 750 experts issus de 116 pays autour de l’évaluation de la biodiversité des différentes régions de la Terre (les Amériques, l’Asie et le Pacifique, l’Afrique, l’Europe et l’Asie centrale) et de la dégradation et la restauration des sols. Cette plateforme a pour rôle d’éclairer les décisions politiques pour faire face à la « crise » de la biodiversité.

En conclusion, au moins 50 millions d'humains vont être contraints à migrer d'ici 2050 à cause de la détérioration des sols de la planète et 700 millions si aucune mesure n’est prise.

La planète connaît alors sa sixième extinction massive d’espèces, la dernière qu’elle a connue remontant il y a 65 millions d’années avec la disparition des dinosaures.


Source: actualité