Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique vit un grave problème de sous-alimentation chronique en raison des conditions climatiques défavorables et les conflits de l’insécurité dans la région.

Etant donné la complexité des conflits et le lien entre conflit et insécurité alimentaire, que le changement climatique a par ailleurs tendance à amplifier, faire en sorte que les interventions liées à la sécurité alimentaire et à la nutrition aient un impact durable sur la paix est plus probable lorsque l'intervention est mise en œuvre dans le cadre d'un ensemble d'interventions plus larges et multisectorielles, avant, pendant et après le conflit.

Dans les camps de réfugiés du Sahara occidental en Algérie, la situation est encore plus alarmante : le taux de malnutrition arrive à 40% et touche surtout les enfants, selon le Croissant Rouge.


Dans une volonté de combattre ce phénomène, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a fait installer des unités de production de fourrage dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie, en utilisant l’agriculture hydroponique, un type de culture réalisée sur un sol naturellement neutre et inerte, tel que le sable. La technique permet aux animaux, dans des régions peu fertiles et désertiques, de se nourrir de fourrage frais sans recourir aux engrais, en utilisant uniquement de l’eau.

L’idée qui a germé dans la tête d’un ingénieur Sahraoui, Taleb Brahim. Cette dernière a été adoptée par l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU.

C’est aussi une opportunité pour créer de l’emploi en Algérie. L’organisme, qui a signé un contrat avec l’entreprise algérienne Agro Solution, a fait installer des unités conteneurisées, en plus de celles fabriquées sur place, afin de produire du fourrage en grande quantité. Une unité conteneurisée avec une production journalière qui peut atteindre les 100 kg de fourrage vert, une quantité suffisante pour nourrir en moyenne vingt chèvres. D’autres unités plus petites ont été mises à disposition des familles.

Le but de ce programme alimentaire mondial des Nations Unies offrir une sécurité alimentaire pour les migrants et leur un accès à la viande et le lait de chèvre.

Utilisant de l’orge, disponible localement, les familles sahraouies destinataires du programme se servent de bacs pour voir pousser au bout d’une semaine les plantes utilisées pour nourrir le bétail.

La production laitière s’est améliorée autant en qualité qu’en quantité et la mortalité des chevreaux et des chevrettes s’est réduite drastiquement, selon un rapport des Nations unies en Algérie.