Les poussières sont de très fines particules qui restent en suspension dans l’air. Il existe plusieurs types de poussières qui n’ont pas les mêmes effets sur l’Homme.
Les poussières minérales sont constituées d’un diamètre inférieur à 100 macrons. Parmi ces particules de poussières, on recense l’amiante, le fer, le zinc ou encore la silice.
Celles-ci sont très toxiques et ont des conséquences importantes sur la santé du travailleur selon l’exposition qui en est faite.

Puis, d’autres poussières n'ont aucune conséquence sur la santé humaine. Comme les poussières végétales comme le coton, la céréale ou la farine enfin les poussières animales comme les déjections de poules.

La démarche de prévention d’une industrie, passe par l’efficience des 9 principes de prévention, pour limiter les sources d’inhalation. La priorité étant la suppression à la source du risque. En interne des analyses sont réalisées afin de connaitre l’importance de l’exposition des travailleurs avec des valeurs limites d’exposition imposées règlementairement. Les analyses peuvent être effectuées sur 8h en continue (journée de travail) ou en VLCT (valeur limite à court terme sur 15 minutes) Il existe des valeurs limites d’exposition professionnelle, de 10mg/m cube d’air pour les poussières totales et de 5mg/m cube d’air pour les poussières alvéolaires.

En deçat des seuils, cela signifie qu'il est indispensable d’apporter de la technicité afin de limiter les impacts par les protections collectives comme Travailler par voie humide (arrosage, humidification), Travailler en vase clos (appareils hermétiques, boites à gant), Recourir à des procédures d’ouverture des sacs ou de déchargement des véhicules évitant la dissémination
ou encore utiliser un aspirateur industriel équipé d’un filtre de haute efficacité (interdire le recours à la soufflette pour chasser la poussière).
A défaut d’obtenir des résultats positifs ou lorsque les taux d’expositions sont encore trop élevés il est nécessaire de mettre en place des protections individuelles ( comme le port du masque, adapté aux particules rencontrées).


De plus, la poussière est un combustible qui peut être la source d’incendie ou d’explosion. C’est pourquoi elles sont contrôlées dans le milieu professionnel. Les zones à risque sont désignées ATEX (atmosphère explosive) et sont encadrés règlementairement à l’article R4227-52 du code du travail. L’ATEX fait l’objet d’une analyse des risques qu’on doit retrouver répertorié dans le DRPCE (document relatif à la protection contre les explosions) annexé au Document unique d’évaluation des risques. Ces zones sont annotés Z0 ( la plus dangereuse) pour les gaz et vapeurs à Z2 ( la moins dangereuse) et Z20 à Z22 pour les poussières (et pour les mêmes effets).


Des précautions doivent être réalisées par l’industrie pour éviter le risque, principalement en supprimant l’un des composants nécessaires à l’introduction de l’explosion soit (combustible, comburant, confinement, combustible en suspension, source d’inflammation).
L’industrie doit marquer les zones à risque par des signalisations, voire des balisages par exemple pour le dépotage.