Début 2018 La Haute Autorité de Santé (HAS) à labélisé une Recommandation de bonne pratique sur l’exposition au mercure organique des femmes enceintes.
Cette recommandation a été élaborée en partenariat avec la Société française de toxicologie analytique et la Société de toxicologie clinique ainsi que le soutien de le Direction Générale de Santé, du Ministère de l’outremer, ARS de Guyane.

Suite aux concentrations de mercure observées dans l’environnement et autres métaux lourds, issus de processus naturels et de nombreuses activités humaines, les autorités compétentes (Ministère du travail, INRS, Ministère de la transition écologique, société de toxicologie...) se sont penchées aux risques liés à l’exposition ou ingestion de ces métaux.

l’HAS a Identificatié des risques sanitaire spécifiques liés à l’exposition au mercure organique :

Le mercure présent dans les milieux aquatiques est transformé en méthylmercure (MeHg), il s’accumule tout au long de la chaine aquatique pour parvenir jusqu’aux poissons prédateurs (requins, thon…) et sont ensuite consommés par les hommes.

Le methylmercure traverse les barrières biologiques et franchi le placenta ce qui expose le fœtus in utero. Les effets critiques du MeHg en l’occurrence, ceux qui sont les plus invalidants et survenant aux plus faibles doses d’exposition sont neurologiques en cas d’exposition in utero.

Les concentrations de mercure mesurées dans le sang et dans les cheveux constituent de bons indicateurs à l’exposition.

Les populations les plus touchées par ce phénomène sont les amazoniennes et amérindienne de Guyane, consommatrices importantes de poissons.

Les études des fenêtres critiques de toxicité sont prénatales et postnatales. Les apports de MeHg sont transmis par la barrière du fœtus mais aussi par le lait maternel lorsque les doses toxicologiques sont significatives. Ensuite, lorsque l’enfant n’est plus allaité, les apports se constatent directement lors de la consommation de poisson.

Par le bilan de ces constats, l’ARS de Guyane demande une surveillance accrue de l’évaluation biométrologique à l’exposition mercurielle des femmes enceintes de Guyane ainsi que la surveillance et le suivi de leurs enfants.


site de l'HAS : "Label de la HAS - Exposition au mercure organique et grossesse : Prise en charge de la femme enceinte et de l’enfant à naître"

site de l'HAS : "Décision n°2017.0190/DC/SBPP du 13 décembre 2017 du collège de la Haute Autorité de santé portant sur l’attribution du label méthodologique de la Haute Autorité de santé à la recommandation de bonne pratique intitulée « Exposition au mercure organique et grossesse : prise en charge de la femme enceinte et de l’enfant à naître » élaborée par la Société de Toxicologie Clinique"

STC: "Exposition au mercure organique et grossesse : prise en charge de la femme
enceinte et de l’enfant à naître
Méthode Recommandations pour la pratique clinique"